Depuis le 1er janvier 2017, les pesticides sont interdits dans les espaces verts. Une interdiction qui concerne l’État, les collectivités locales et territoriales comme la Cinor, et les établissements publics.
Parmi les changements mis en place le 1er janvier 2017, un concerne notamment les collectivités locales. Depuis le début de l’année, elles n’ont plus le droit d’utiliser de pesticides pour entretenir les espaces verts.
Certaines communautés d’agglomérations, comme la Communauté intercommunale du Nord de La Réunion (Cinor), n’ont pourtant pas attendues que la mesure passe pour changer leurs habitudes.
Yvette Duchemann, vice-présidente de la Cinor, d’expliquer : "À La Cinor, nous avions anticipé l’interdiction en ayant déjà fait la transition depuis un an et demi. L’année dernière, nous n’avions utilisé que 4 litres de pesticide pour les 20 hectares du Parc du Colorado et du Parc de Bois Madame".
Pour palier cette interdiction, l’intercommunalité mise sur des moyens mécaniques pour venir à bout des herbes : utilisation de débroussailleuses et de souffleuses.
Le but de cette démarche instaurée par le gouvernement, préserver la biodiversité et la santé des agents et des êtres humains en général, les pesticides contenant notamment des perturbateurs endocriniens (PE).
Le 22 juillet 2015, l’Assemblée nationale adopte la loi de transition énergétique pour la croissance verte qui prévoit la mise en place de l’objectif zéro pesticide dans l’ensemble des espaces publics à compter du 1er janvier 2017 : interdiction de l’usage des produits phytosanitaires par l’État, les collectivités locales et établissements publics pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts, et les voiries. Cette interdiction sera étendue dans les jardins deux ans plus tard, en 2019.
Les produits de biocontrôle, qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé dans le cadre de l’agriculture biologique peuvent être utilisés.