Les États généraux des violences faites aux femmes se déroulent ce vendredi 25 novembre et demain à La Réunion. Proposés à l’initiative du préfet de La Réunion, les premiers états généraux des violences faites aux femmes sont organisés par la délégation régionale aux droits des femmes et l’observatoire réunionnais des violences faites aux femmes, en collaboration avec le réseau des acteurs locaux.
Dominique Sorain, préfet de La Réunion, et les partenaires publics, associatifs et privé se mobilisent pour les premiers États généraux des violences faites aux femmes organisés à La Réunion.
Organisé sur deux jours, cet événement est ouvert à l’ensemble des acteurs de prévention, aux victimes et auteurs de violences, aux familles, aux élus et plus largement, à tous ceux qui se sentent concernés et veulent s’engager.
Depuis le début de l’année 2016, quatre femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint à La Réunion.
Géraldine, Jocelyne, Marie-Andrée, Patricia. Ces prénoms ont marqué d’effroi l’opinion publique. "Bien que d’importantes avancées soient enregistrées dans la prise en charge des victimes, les violences conjugales s’intensifient, tant dans leur fréquence que dans leur gravité. Les violences faites aux femmes représentent un fait nouveau chaque jour à La Réunion tandis que le nombre de dépôts de plaintes s’accroit (5 par jour)" souligne la préfecture de La Réunion.
Les premiers Etats Généraux des violences faites aux Femmes à La Réunion portent "l’ambition de susciter une prise de conscience pour tarir l’acceptation collective et provoquer un changement des mentalités et des actes".
Ces journées témoigneront et évalueront les avancées concrètes. "Elles donneront la parole aux victimes et leurs attentes, elles permettront d’envisager de meilleures articulations entre les intervenants et de définir les priorités d’action, en accord avec le bilan et les perspectives du plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes".
La préfecture souligne que ces deux journées seront rythmées par "des échanges, des débats, des témoignages et des séquences artistiques qui déclineront quatre thématiques principales : mieux comprendre le phénomène des violences pour mieux agir ; plus de vigilance de proximité pour mieux alerter ; mobiliser et engager tout le monde pour que cela cesse ; organiser des réponses locales et des messages d’espoir pour l’avenir".
Les organisateurs insistent sur le fait que cette démarche est résolument participative et l’engagement de tous est primordial.
"Chacun d’entre nous peut porter une réflexion, tenir un rôle, amorcer une initiative, apporter une contribution. Dans le cadre de travaux préparatoires, une vingtaine de réunions sont organisées depuis avril 2016, avec l’implication d’une cinquantaine d’acteurs mobilisés qui accordent bénévolement de leur temps à cette cause".