Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, s’exprime suite à un week-end meurtrier sur les routes de La Réunion. Le représentant du gouvernement salue les réflexions en cours pour proposer des solutions sur circuit aux adeptes de la pousse.
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, termine ce soir sa visite à La Réunion. Il fait le point sur son séjour et évoque la violence routière sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
"90% des accidents mortels ou corporels sont liés à des fautes de comportements. On peut corriger des choses et l’ensemble des pouvoirs publics s’y emploient."
"La première des choses est de remettre tout en perspective. Il y a 10 ans, à La Réunion, c’était une dizaine de morts chaque année. Aujourd’hui, on est à 41 morts, c’est trop mais on a progressé. On atteint maintenant des seuils où il faut multiplier les efforts pour sauver des vies supplémentaires."
"Nous avons depuis 2015 adopté beaucoup de mesures, certaines vont entrer en vigueur en janvier 2017. En particulier je parle de l’obligation des entreprises à désigner les conducteurs des véhicules en infraction mais aussi la possibilité de constater un certain nombre d’infractions par téléverbalisation et par radar pour constater les non-port de casque pour lesquels les interpellations sont dangereuses. Il y a aussi une grande mobilisation des forces de l’ordre avec la bonne éducation."
"On a posé les radars à des endroits accidentogènes, la pousse est dangereuse pour les conducteurs mais aussi pour ceux qui y assistent. Corriger les comportements, ça prend du temps."
"J’ai assisté sur le circuit de la Jamaïque à des exemples de ce qu’on peut faire pour canaliser cette volonté de faire de la vitesse sur un circuit, c’est une bonne piste."
"C’est un appel à la conscience. Il faut que les gens qui se comportent bien soient plus nombreux. Il y a une partie de la population qui rejette cette violence routière et l’intérêt médiatique soutenu le montre aussi."
"Nous affrontons des phénomènes nouveaux, les téléphones portables au volant. Nous aurons bientôt des radars qui détecteront l’usage au volant."