Les violences faites aux femmes : les tous premiers États généraux se tiendront les 25 et 26 novembre à Sainte-Marie. En présence de Laurence Rossignol, ministre des familles de l’enfance et des droits des femmes ! L’objectif : provoquer un changement des mentalités et des actes.
"Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?" : c’est la question que se pose la délégation régionale aux droits des femmes. Chaque jour, cinq plaintes sont déposées pour des violences conjugales à La Réunion. Un chiffre alarmant, qui ne représente pourtant que 9 % des cas connus.
Pour lutter contre ce fléau, les États généraux des violences faites aux femmes ont pour objectif de susciter une prise de conscience des Réunionnais, sur un sujet qui reste encore tabou, comme le déplore Nadine Caroupanin, déléguée régionale aux droits des femmes.
"On considère que c’est un cri d’alarme, d’alerte, mais c’est aussi un d’espoir. En effet, depuis le début d’année, énormément d’associations et de partenaires, travaillent main dans la main, afin d’élaborer un plan d’action pour l’avenir".
Dans l’île, quatre femmes ont été tuées par leur conjoint depuis le début de l’année. Au programme de ces États généraux, des échanges sur les rapports homme/femme, des témoignages de victimes, mais aussi des confessions d’hommes coupables de violences conjugales.
Pour Dominique Sorain, préfet de La Réunion, "tous les hommes doivent se sentir concernés par cette violence. Pour aussi développer de meilleurs comportements. Car ces violences faites aux femmes, on en parle au travers des phénomènes les plus graves, lorsqu’il y a mort ou blessure grave. Mais c’est aussi un comportement quotidien".