À La Réunion, le secteur socio-médical souffre. Les agents qui constituent le secteur des aides à la personne sont davantage exposée à un fort taux d’absentéisme et de sinistralité au travail.
Le secteur médico-social en chiffres
Le secteur médico-social moderne combine les logiques de l’aide, de l’action et de la sécurité sociale. Il se trouve au coeur de l’actualité et des préoccupations sociétales : le vieillissement de la population constitue aujourd’hui un enjeu déterminant pour décrypter l’évolution prévisible du secteur social et médico-social.
Le secteur des soins et des aides à la personne c’est 12 284 salariés impliqués à La Réunion parmi les 195 établissements répartis sur l’ensemble de l’île.
Ces établissements comprennent les administrations hospitalières, les établissements publics médico-sociaux des collectivités ainsi que les établissements de soins privés. Ce secteur comprend également l’accueil, l’hébergement en établissement pour personnes handicapées, les services de soins privés médicaux exclusivement à domicile et les services d’aides sociale à domicile.
Si les agents du secteur investis dans ces missions doivent faire preuve d’une forte capacité d’adaptation, ils apportent généralement de la satisfaction par le contact humain et au soutien apporté à chacun.
Mais comment expliquer que ce secteur soit davantage exposé à un taux plus élevé de sinistralité et d’absentéisme devançant même le secteur du BTP ?
Les contraintes physiques et psychiques et les conditions de travail difficiles peuvent expliquer ce constat. En 2014, les chiffres de la sinistralité résultant des accidents du travail ont été particulièrement préoccupants puisqu’ils ont coûté plus de 1 670 000 euros.
Il a été démontré que lorsque les effectifs au sein des établissements d’accueil des personnes handicapées augmentent, le nombre d’accidents de travail augmentait par la même occasion.
Comment expliquer un fort taux d’accidents de travail
Le niveau d’implication de la part des établissements de santé dans l’analyse des risques liés aux accidents de travail est très faible. L’engagement dans une démarche de prévention des risques professionnels reste aussi bas.
Des conflits interprofessionnels entre responsables et salariés, un défaut de formation au handicap, un désengagement des jeunes salariés accentuent ces forts taux d’accidents de travail et de sinistralité.
Lutter quotidiennement contre l’absentéisme et la sinistralité
Les établissements de soins ont remarqué par ailleurs que le taux d’absentéisme et de sinistralité diminiuat lorsque les nouveaux salariés étaient mieux encadrés et accueillis, et lorsque les actions de prévention étaient mieux suivies.
Réduire les contraintes physiques et psychologiques, mécanisez au mieux les établissements permettrait de lutter contre l’absentéisme et la sinistralité au travail dans le secteur médico-social.