Des aides en retard et du froid qui arrive plus tôt, les agriculteurs sont en difficulté dans les Hauts.
Pour Sylvio, l’hiver est rude. Le froid est arrivé plus tôt que prévu. Et même si l’agriculteur sait que le givre s’installe à la Plaine des Cafres, d’habitude il n’arrive pas aussi tôt.
Il y a pour les éleveurs des Hauts un manque de fourrage - pâturages pour les animaux - de 40% !
Ce qui n’aide pas les agriculteurs, un important retard d’aides européennes : 3 millions euros sont attendus. Pour une centaine d’éleveurs, il est devenu impossible d’assurer les dépenses de fonctionnement et les achats de nourriture pour le bétail.
Sylvio explique : "Les éleveurs sont dans le pétrin, je dirais. Ça va être mon cas bientôt, parce que j’ai puisé tout ce que j’avais. Le souci, c’est qu’il faudrait refaire les prairies et mettre une autre herbe mais on n’a plus les moyens de le faire. En hiver, il me faut 250 euros par jour pour nourrir mes vaches."
Un autre agriculteur lance : "Ça fait un mois et demi qu’on n’a plus de fourrage du tout. Pour les primes, ils nous disent qu’ils vont verser. Mais si ça continue comme ça, les éleveurs vont mettre la clé sous la porte."
Jean-Bernard Gonthier, président de la chambre d’Agriculture : "Depuis le début de l’année, toutes les aides ont du retard. Quand elles sont versées, elle le sont à 80%. On va envoyer un courrier à l’État pour leur demander de payer les aides le plus rapidement possible avant la fin juillet pour que les éleveurs puissent s’en sortir. Et avec la cellule, voir avec les banques, qui sont les éleveurs en difficulté pour négocier avec eux des reports de prêts auprès de la banque."
