Ce mardi 5 juillet est marqué par les résultats du baccalauréat, le début des vacances de l’hiver austral mais également par une nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail. Cette 12e journée sera-t-elle la dernière ? A Saint-Denis, une cinquantaine de personnes se sont mobilisées ce matin contre la Loi Travail.
Nouvelle mobilisation contre la loi travail
Ce mardi 5 juillet, la Confédération Générale du Travail se lance dans une nouvelle journée de grève nationale et générale. C’est la CGT elle-même qui a annoncé au nom des sept syndicats à l’origine de cette contestation qui dure depuis le début du printemps en métropole, soit le 21 mars 2016.
Plusieurs secteurs d’activités sont concernés : le transport, l’éducation, les services publics, la culture et les secteurs privés.
À La Réunion, une cinquantaine de personnes se sont réunies dès 9 heures ce matin devant la préfecture de Saint-Denis pour dire non à la loi El Khomri.
Ce qu’ils mettent en lumière : la loi, l’accord de branche, les accords d’entreprises, les accords de groupe, la commission de branche, le referendum d’entreprise, les accords de préservations et de développement de l’emploi, les licenciements économiques, l’apprentissage, conforter la médecine du travail, le remboursement des indus par les privés d’emploi, l’ubérisation et plateformes numériques, le droit à la déconnexion, les salariés détachés et la lutte contre la précarité.
Cette journée correspond à la 12e journée de mobilisation après la dernière qui date du 28 juin.
Vers une fin des mobilisations ?
Aujourd’hui, c’est sous un nouveau nom que la loi travail fait son grand retour à l’Assemblée nationale. Si “le projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs” dérangeait, désormais les députés devront plancher sur le “projet de loi relatif au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels” selon Le Monde.
Un travail de réécriture a été effectué pour ramener le texte à la version adoptée avant l’examen par le Sénat dans le but de “contrôler” les manifestations contre la loi El Khomri.
En clair, l’idée est de renforcer le rôle des branches en ajoutant la pénibilité et l’égalité professionnelle entre les sexes en ce qui concerne les salaires minimums, les formations, les mutuelles complémentaires et les qualifications.
Les 35 heures de travail hebdomadaires ainsi que le minimum de 24 heures travaillées lors d’un contrat à temps partiel ont été restaurés.
Les seuils sociaux ont été de nouveau abaissés : les entreprises composées d’au moins 50 salariés - et non plus 100 comme le souhaitait le Sénat - devront se doter d’un comité d’entreprise et d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
L’ombre du 49.3 plane sur cette 12e journée de mobilisation.