Partie de Toulon le 3 mars dernier la mission "Jeanne d’Arc" de la Marine nationale, effectue une escale à La Réunion du 7 au 13 juin. Parmi la centaine de marins qui servent à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre, se trouvent une dizaine de Réunionnais.
Présentée comme un exemple de "la diversité des missions que la Marine nationale conduit dans un cadre interarmées et interalliés", la mission "Jeanne d’Arc"est un déploiement de longue durée (5 mois).
Depuis le 7 juin, la mission \"Jeanne d’Arc\" est en escale à La Réunion.Le bâtiment de projection et de commandement et la frégate, respectivement commandés par le capitaine de vaisseau Laurent Sudrat et le capitaine de frégate Claire Pothier, ont effectué- ou vont le faire - plusieurs escales en Méditerranée, mer Rouge, océan Indien, Asie du sud-est et Océanie.
Elle est composée du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre et de la frégate Guépratte, elle embarque 700 militaires dont 130 officiers-élèves français et étrangers répartis sur les 2 navires pour un déploiement opérationnel de cinq mois.
À la barre du Tonnerre, le capitaine de vaisseau Laurent Sudrat. Il a sous ses ordres plusieurs centaines d’hommes dont une dizaine de marins réunionnais comme Mickaël, officier élève de retour provisoirement au pays, après trois de formation loin de l’île.
"On s’habitue, c’est une vie un peu atypique. Mais quand on rentre, nous avons beaucoup plus de moments de réjouissance. C’est une vocation de servir son pays".
La dizaine de marins réunionnais servant à bord du Tonnerre est répartie dans différents corps de métier, comme l’explique le capitaine de vaisseau Laurent Sudrat. "Ils sont employés aussi bien dans les métiers opérationnels de la détection radar, qu’en cuisine ou au secrétariat. Nous avons également le plaisir d’avoir un jeune officier réunionnais qui est en formation avec ses autres camarades qui sont totalement intégrés à l’équipage".
"La Réunion, 3e port militaire français"
Le groupe amphibie doit y accomplir des missions de surveillance, de renseignement, de lutte contre la piraterie (Atalante), le terrorisme et les trafics illicites (TF 150), alors que de nombreux exercices et coopérations avec des forces armées étrangères sont également prévus.
La Réunion garde une place d’importance dans le dispositif militaire français. Le capitaine de vaisseau l’explique : "La Réunion est un point d’appui stratégique dans cette zone sud de l’océan Indien. C’est le 3e port militaire français derrière Toulon et Brest. Nous avons des intérêts importants dans la zone, naturellement les Iles Eparses, les TAAF qui nécessitent des patrouilles et la maîtrise des espaces aéromaritimes".
5 objectifs affichés par les FAZSOI :
Participation à la défense de l’avant
"La Marine nationale prend part quotidiennement à la défense de l’avant. Elle déploie ses unités au plus loin pour protéger les intérêts de la France et la sécurité des français".
Déployé dans des zones d’intérêt stratégique, le groupe Jeanne d’Arc agit "en soutien aux opérations de lutte contre le terrorisme et la piraterie (Active Endeavour, TF 150, opération européenne Atalanta). Comme tout bâtiment en mer, il peut être engagé en opérations sur ordre du chef d’état-major des armées".
Le deuxième objectif est d’intérêt stratégique avec en priorité, la fonction connaissance-anticipation
"La Marine nationale déploie ses unités dans toutes les zones d’intérêt stratégique, conformément aux objectifs du Livre blanc de 2013. La France est notamment la seule nation européenne présente dans le Pacifique".
Troisième objectif : les coopérations interarmées et interalliées
La Marine conduit le plus souvent des opérations dans un cadre interarmées et interalliés. Lors du déploiement du groupe Jeanne d’Arc, "de nombreuses actions de coopération sont programmées".
Quatrième objectif : le soutien naval à la diplomatie
Le groupe Jeanne d’Arc est une partie du territoire national. Il contribue donc à "renforcer le rayonnement de la France. Sa seule présence est un signal fort de notre pays et un appui incontestable à notre diplomatie".
Cinquième objectif : le soutien aux exportations
Le soutien à l’exportation des industries de défense est une des missions du ministère de la Défense. "La Marine nationale y participe, en appui de la DGA-DI et en collaboration avec les industriels. Professionnel reconnu (équipements « combat proven »), la Marine défend ainsi les intérêts de la France à l’étranger, avec les conséquences économiques que cela peut avoir sur le territoire national".