Ils sont baissés depuis le 7 avril, Les filets anti-requins devraient être relevés aujourd’hui à Boucan Canot, lundi aux Roches Noires, selon la mairie de Saint-Paul, sauf imprévu.
40 000 euros pour retirer et remettre les filets
Ces filets ont été conçus pour résister à des vagues de 4 mètres. Une balise météo permet de vérifier l’état de la houle en temps réel. Chaque jour, la mairie de Saint-Paul reçoit un bulletin. C’est elle qui décide du retrait des filets.
Tout compris, l’opération coûte 20 000 euros par filet, soit 40 000 euros pour les plages de Boucan Canot et Roches Noires. Ce prix comprend la désinstallation et la réinstallation.
Afin de mieux comprendre la raison d’un tel montant, voici le détail par poste de dépenses :
- Le travail est effectué par 20 scaphandriers. Ils travaillent dix heures par jour pendant deux jours, pour un salaire d’environ 40 euros de l’heure. Soit 16 000 euros à l’entreprise pour la main d’oeuvre.
- La facture comprend également les coûts des dégradations des équipements : chaînes, bouées, mailles.
Un budget annuel de maintenance de 400 000 euros
- Deux bateaux et une barge doivent se rendre au large. Ils appartiennent à l’entreprise. Elle facture l’heure de sortie pour amortir ses coûts.
- Enfin, lorsque les scaphandriers sont en intervention, il faut les protéger des requins. L’entreprise Seanergy s’est dotée de sharkshields : deux dispositifs qui envoient des ondes pour éloigner les squales, pendant que les scaphandriers réinstallent les 3 000 bouées.
Pour limiter les dépenses, la municipalité saint-pauloise scrute la météo avec attention : inutile d’installer le filet si c’est pour le réinstaller deux jours plus tard.
Un budget de 400 000 euros par an est consacré à la maintenance. Le coût total de fabrication de ces filets est de 3,8 millions d’euros. Soit environ le même nombre de vagues qui s’abattent chaque année sur les filets.
