"Bataille Touge" ce dimanche à Sainte-Anne sur le circuit Félix Guichard. Une journée de détente pour les amateurs de vitesse.
Alors que le débat autour de la pousse à La Réunion bat son plein et que chacun fait ses propositions, l’association Jap 974 organise sur le circuit Félix Guichard à Sainte-Anne, une "bataille touge", sorte de course-poursuite. Une alternative pour les automobilistes qui aiment la vitesse mais ne veulent pas se mettre en danger sur les routes de l’île.
Mickaël fait partie des dizaines de participants à la "Bataille Touge" ce dimanche. Moyennant 50 euros, il fait partie du peloton qui s’amuse sur le circuit Félix Guichard à Sainte-Anne.
Les automobilistes adeptes de sensations fortes peuvent ainsi vraiment faire parler la puissance de leur véhicule mais aussi leurs aptitudes au pilotage dans un cadre sécurisé.
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"J’ai des amis qui se sont plantés. Je ne suis pas pour la pousse. Je trouve qu’il y a trop de mise en danger pour rien. C’est vrai qu’il y en a beaucoup qui souhaitent vivre leur passion comme ça mais je trouve qu’il y a trop de gens autour et si jamais il y a un accident, ça peut faire beaucoup de dégâts, c’est pour ça que je préfère ne pas le faire", explique Mickaël.
D’autres automobilistes présents partagent ce point de vue. "C’est vraiment une occasion de pouvoir rouler sereinement et ne pas avoir à se dire qu’on est hors-la-loi et qu’on fait n’importe quoi sur route ouverte. On n’a plus envie de faire les cons sur la route et il faut encourager ce genre d’initiative à l’avenir parce que c’est vraiment la meilleure solution pour lutter contre ce phénomène", explique un conducteur devenu pilote d’un jour.
Ludovic Lorion, président de Jap 974 - rassemblement d’automobilistes amoureux des voitures japonaises - est un pousseur repenti comme plusieurs autres adhérents. Il y a 7 ans, ils ont arrêté les courses sauvages et organisent maintenant des événements comme aujourd’hui.
"On était des dangers pour nous mêmes, des dangers pour les autres usagers de la route. On évoluait sur route ouverte. Il n’y a pas d’autres alternatives : on est comme des footballeurs mais sans terrain de foot ! On a le ballon, le short, les chaussures, tout ce qu’il faut pour jouer mais pas le terrain donc on joue devant l’église, la mairie. Donc nous, on s’organise pour migrer vers les circuits", détaille Yone, secrétaire de l’association Jap 974.
Depuis quelques mois, l’association Jap 974 est en relation avec les services de la préfecture pour tenter de pérenniser et multiplier les sorties sur circuit.