La lutte contre les courses sauvages - communément appelé la pousse - continue. Un nouveau radar est en cours d’installation pour dissuader les adeptes. D’autres réfléchissent à des moyens de proposer des compétitions adaptées au souhait des pousseurs.
Tous les week-ends, les forces de l’ordre continuent de lutter contre les courses sauvages. Un radar automatique fixe est en cours d’installation sur l’avenue Léopold Rambaud, en direction de Sainte-Marie sur une portion limitée à 70 km/h. Il vise à dissuader les pousseurs de prendre part aux courses sauvages.
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Les forces de l’ordre étaient présentes dans la nuit de vendredi à samedi. Un contrôle de vitesse a été réalisé au niveau de la Jamaïque, dans le sens Saint-Denis/Sainte-Marie. Entre une heure et trois heures du matin, 32 excès de vitesse ont été relevés. Un conducteur a été intercepté à 135 km/h au lieu de 90.
La police était aussi installée plus près du Chaudron pour le contrôle des véhicules. Deux infractions ont été relevées.
Des anciens pousseurs proposent des alternatives
Ancien pousseur, Ludovic Lorion, président de l’association JAP 974 - rassemblement des passionés de voitures japonaises, fait le point sur la situation et évoque les solutions possibles.
"Ce qui m’a fait décider d’arrêter, c’est de voir des amis avoir des accidents et mourir bêtement ou tuer des gens. Avec l’âge, on se rend compte que ce qu’on faisait, c’était hyper dangereux."
Ludovic Lorien déplore : "Soit le circuit n’est pas homologué, soit on nous demande de prendre une licence qui est très chère ou il faut un véhicule équipé comme une voiture de rallye, ce qui n’est pas dans les moyens de tout le monde."
Il assure que des "run" ou d’autres types de courses peuvent être organisées sur les circuits s’ils s’ont homologués, même si les voitures ne le sont pas : "Tant que c’est sur un circuit, un cadre sécurisé. Une voiture non homologué, ça va. Je dis aux jeunes, calmez-vous et patientez encore un peu. Vous allez voir, bientôt, on va pouvoir se défouler sur les circuits tranquillement."
Du slalom sur le circuit de la Jamaïque
Yashine Ghanty, président du Karting Club de Bourbon et directeur du circuit de la Jamaïque évoque la question de la pousse :"La solution est de faire un vrai circuit automobile. On a deux circuits qui ne sont pas homologués automobile. Le circuit de La Jamaïque l’est pour la moto et le karting. On a fait un dossier au niveau de la mairie pour homologuer ce circuit pour l’automobile, mais il ne pourra pas l’être vraiment par manque d’espace pour les dégagements."
"Cela pourra être un circuit de slalom mais ce sera réglementé avec une licence de slalom : 40 euros. On sera dans un cadre sécuritaire."