La réforme du code du travail portée par la ministre du travail Myriam El Khomri est un projet de loi qui prévoit d’assouplir les règles des 35 heures. À La Réunion, les syndicats semblent sceptiques face à de nombreux éléments qui composent ce projet de loi.
“Je ne sais pas du tout ce que c’est, je n’ai pas entendu parler de ça.” Voilà les mots d’une femme interrogée sur la réforme du code du travail.
Un projet de réforme du travail
La Réforme du Droit du Travail est portée par la ministre El Komri. Ce projet de loi qui prévoit d’assouplir la règle des 35 heures.
La ministre doit convaincre les parlementaires en ce sens. Les syndicats, eux dénoncent une perte des acquis sociaux.
Un Réunionnais confie : “Ça ne me dit rien du tout. Ça ne m’intéresse pas.”
Malgré son importance, une majorité des réunionnais interrogés semblent loin du projet de loi qui vise à réformer le code du travail. Pourtant cette loi devrait bouleverser nos conditions de travail.
Ivan Hoarau, secrétaire général de la CGTR, explique : “Autant ce texte laisse effectivement de la place à la négociation collective. Autant sur un certain nombre de sujets notamment les décisions unilatérales, sur le plafonnement des indemnités prud’homale, sur le forfait jour tout ça ne passera pas.”
Selon lui cette loi est un "vrai recul de la part du Gouvernement".
De 10 heures à 12 heures de travail par jour
Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de l’UIR-CFDT, quant à lui confie : “Toute la protection du licenciement économique est remise en cause. Le patron pourra aujourd’hui licencier quand il veut, comme il le veut, pratiquement pour les motifs qu’il veut.”
Il ajoute que sur la question du plafonnement des indemnités c’est “en-dessous de tout ce qui avait été dit.” C’est-à-dire qu’il sera possible de licencier des salariés pour rien.
De plus le secrétaire général de l’UIR-CFDT explique : “Sur la question du forfait jour qui nécessitait un accord d’entreprise, maintenant ce sera un accord du salarié et s’il n’est pas d’accord on le licencie pour raison personnelle.”
Plusieurs éléments de la nouvelle loi font bondir les syndicats. Cette dernière prévoit que par simple accord, le temps de travail maximum par jour peut passer de 10 heures à 12 heures.
Si aujourd’hui la durée de travail est limitée à 44 heures par semaine maximum sur douze semaines, par simple accord d’entreprise il sera possible de passer à 46 heures maximum.
Aujourd’hui, seul les élus de droite et le Medef , le syndicat patronal, salut ce projet et soutien le Gouvernement.