Les représentants des communautés religieuses ont affiché leur solidarité avec les femmes victimes de violences.
Des centaines de personnes ont défilé ce matin au Port à La Réunion lors d’une marche solidaire contre les violences faites aux femmes.
"Il y a trop de violences. Ça montre la grande détresse dans laquelle se trouve les gens. Par conséquent, il faut dire halte à la violence, halte à la haine, halte à la mort aussi. Donc, arrêt taper, aprend’ causer, donn’ la main, res’ pa tou seul", déclare Gilbert Aubry, évêque de La Réunion.
"Je tiens à être là parce que déjà je connais la secrétaire qui a été agressée. En même temps, il est indigne pour un être humain d’utiliser la violence. Parce que la violence fait partie du domaine animal et pas de l’être humain", lance Advayananda Sarasvaty, Swami de l’Ashram du Port.
"On a le sentiment que ça ne change pas, mais ça change parce qu’aujourd’hui les femmes osent partir, protester, porter plainte. En 2014, il y a eu 5 plaintes par jour portées par femmes. Ça veut dire qu’on est entendu. Mais aujourd’hui, nous avons besoin de davantage de moyens", assure Thérèse Baillif, présidente du CEVIF (Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales).
Carole, passée à tabac
La jeune mère de famille est toujours sous le choc, quelques jours après l’attaque sauvage dont elle a été victime.
"Voir autant de monde, ça va me faire du bien parce que je suis encore très très choquée", déclare Carole, au milieu de la marche solidaire qui se déroule ce matin au Port.
Elle revient sur l’agression sauvage : "C’était un cauchemar. Il est entré, il s’est acharné sur moi, à coups de pieds, à coups de poings. J’ai rien compris. Moi, dans ma tête, il fallait que je sorte de là."