Alors que le nombre d’appartements inocupés dans l’île augmente, les demandes de logement en attente se comptent par milliers.
Le nombre de logement vacants a explosé : il a presque quadruplé en 15 ans. En tout, La Réunion compte aujourd’hui 2 000 logements sociaux inhabités dont la moitié se trouve dans l’Est.
La représentante des locataires de la SIDR, Viviane Bancalin, raconte le quotidien d’une famille qui souffre de cette situation : "Je connais un couple. Ils étaient amoureux. Ils ont fait la demande de logement, ils se sont fiancés. Ils ont déjà trois enfants mais attendent encore un logement."
Elle ajoute : "Le mari ne rentre que pour dormir à cause de la promiscuité. Ils sont à 9 dans un T3. Ils n’arrivent plus à s’en sortir. Ils ne peuvent pas mettre leurs enfants dehors. Alors, chacun dort comme il peut. Les marmailles jouent dehors jusqu’à 9 ou 10 heures et ne rendent que pour dormir".
L’inocupation de ces logements s’explique en grande partie par un manque de rentabilité. Pourtant, pour les bailleurs sociaux, le manque à
À noter que suite à une ordonnance de 1962 et une loi de 1998, l’État est en capacité d’obliger les bailleurs à mettre à disposition les logements inoccupés. Pour autant, la préfecture de La Réunion ne s’est toujours pas positionnée sur le sujet.
"À La Réunion, on ne réquisitionne pas de logement vide. Il y a des mesures et des initiatives à mener pour réquisitionner les logements vides pour pouvoir louer à des personnes. Si on n’a pas de motif valable qui explique la vacance de ces logements, il faut qu’on passe à la vitesse supérieure. Il faut qu’on mette en place une taxe à payer sur les logements vacants aux bailleurs sociaux dès le troisième mois de non occupation de ces logements", demande Erick Fontaine, administrateur de la Confédération nationale du logement à La Réunion.