La circulation inter-file expérimentée dans 4 départements

Tolérée mais officiellement pas autorisée
Tolérée depuis des années ou faisant l’objet de verbalisation par les forces de l’ordre, la pratique de la remontée de files par les deux roues, dite circulation inter-files (Cif), est généralisée.

Une remontée entre les véhicules régulièrement pratiquée par les motards métropolitains, mais aussi à La Réunion. En effet, la remontée inter-files n’est pas considérée, selon le Code de la Route, comme étant une infraction spécifique.

Expérimentation mise en place le 1er février 2016
Évoquée en début d’année pour une mise en place en fin d’année, c’est finalement à partir du 1er février 2016 que la pratique sera enfin autorisée. Du moins à titre expérimental.

Clarification de la situation demandée par les associations de motards
Une situation litigieuse, voire même incompréhensible. C’est en tout cas en ce sens que plusieurs associations de motards, parmi lesquelles la Fédération française des motards en colère (FFMC) demandent régulièrement au gouvernement de clarifier ce flou juridique, laissant planer la menace d’une verbalisation pour les motards.

"Les motards sauront où se positionner"
Cette expérimentation est donc une grande avancée selon Chrystel Beis, coordinatrice de la FFMC 974.

"Cette remontée de file sera réglementée, les motards sauront où se positionner, de même que les différentiels de vitesse à respecter. De plus, les automobilistes sauront où attendre les motos".

Un décret autorise la circulation inter-file dans 4 départements
En effet, à partir de cette date, et pour une période de quatre ans, un décret, paru au Journal officiel, autorisera la circulation inter-file pour les motos, mais également les scooters.

Dans la pratique, les deux-roues n’auront pas le droit de remonter entre les files à plus de 50 km/h. Quant à la largeur du deux-roues, il ne doit pas dépasser un mètre.

Attention toutefois, cette expérimentation de Cif, strictement encadrée, ne concernera que quatre départements : En Ile-de-France, Bouches-du-Rhône, Gironde et dans le Rhône.

Quatre ans pour déterminer l’utilité et la dangerosité du dispositif
La Réunion n’est pour l’heure pas concernée par ce dispositif expérimental, de même que les autres départements métropolitains, à l’exception des quatre départements cités.

Si les résultats de cette expérimentation démontrent une pratique qui ne gêne ni les autres usagers de la route et n’est pas accidentogène, elle pourrait être généralisée et étendue de manière pérenne dans tout le territoire français, en Hexagone et en Outre-mer.

Route des Tamarins et du Littoral potentiellement concernées
L’expérimentation devrait durer 4 ans. au-delà, une décision pourrait être prise pour l’ensemble du territoire français. À La Réunion, la route des Tamarins, celle de l’Est ou encore du Littoral pourraient être les principales voies concernées.