Une cérémonie a été organisée ce dimanche matin à Saint-Denis en mémoire aux esclaves Géréon et Jasmin qui ont tenté de se révolter une trentaine d’années avant l’abolition de l’esclavage.
Un hommage rendu à deux esclaves qui avaient tenté de se révolter 36 ans avant l’abolition de l’esclavage ce dimanche à Saint-Denis.
Le 10 avril 1812, ces esclaves - Géréon et Jasmin - ont été exécutés sur cette place du front de mer de Saint-Denis. Leur crime : s’être révoltés pour obtenir leur liberté lors de la grande et unique révolte de l’histoire de l’esclavage à Bourbon, aux cotés d’Elie.
Au son des rouleurs et kayambs, les Réunionnais qui participent à ce rassemblement ne veulent pas oublier le douloureux passé.
"Nou lé dan la reconnaissance depuis un bout de temps. Mais i faut que li entre dans l’éducation", lance une participante.
"Quand mi enseigne le rouleur, c’est l’hommage à chaque fois que mi trap mon instrument", déclare un autre.
Parmi les invités, des artistes péï et internationaux. Pour eux, avant de célébrer la liberté, il y a d’abord un devoir de mémoire.
"On ne peut parler de libération véritable que s’il y a réparation", affirme Alpha Blondy, tête d’affiche du concert de la fête de la Liberté ce soir au Barachois.
L’homme, un moment chargé d’émotion pour les descendants d’esclaves. Présent, le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, conseiller régional relate : "Je suis ému parce que j’ai 2 grand-mères qui ont fêté le 20 décembre 1848, elles étaient vivantes donc je suis bouleversé par les vies qu’elles ont menées. Je pense qu’il est important de commémorer l’histoire pour l’apprendre, comprendre le présent et bâtir un avenir de fraternité."