C’est une première : la police scientifique est en grève ce mardi suite à l’appel d’un mouvement national. Les agents sont huit à La Réunion. Ils réclament une revalorisation des salaires, de leur retraite, mais surtout un statut équitable et comparable à celui des autres policiers.
Au niveau national comme à La Réunion, les personnels de la Police scientifique se disent à bout de souffle. Ils insistent sur le fait qu’ils subissent depuis de nombreuses années des contraintes similaires
à celles des policiers actifs sans en avoir le statut.
"Forts de ce constat, partagé également par le Ministère de l’Intérieur, les trois syndicats de la police scientifique, le SNPPS-UNSA, le SNAPATSI-CFE-CGC et le SNIPAT-FO réunis en intersyndicale depuis 2013, revendiquent un statut spécial adapté aux contraintes actuelles de la filière scientifique de la Police Nationale".
"Plus de deux ans de négociation sans qu’aucune décision ne soit prise"
Les syndicats rappellent qu’en 2014, "la Direction Générale de la Police Nationale proposait d’intégrer les personnels PTS au sein des corps actifs existants. Alors que les travaux étaient sur le point d’aboutir et face à l’opposition des syndicats de policiers actifs, l’administration reculait devant l’obstacle et abandonnait le projet".
En juillet 2015, le Ministre de l’Intérieur a proposé la création de corps actifs PTS. Mais les syndicats affirment qu’aujourd’hui, "l’administration fait une fois de plus machine arrière et revient sur ses propres engagements".
En grève, ces agents soulignent de nouveau qu’ils ont "tous les attributs des policiers actifs, y compris le port d’arme mais sans le statut".
Et c’est dans ce contexte que l’intersyndicale a déposé le 12 octobre
un préavis de grève pour la journée de grève de ce mardi 3 novembre.