Dans le quartier de La Bretgane à Saint-Denis, les familles se disent parfois incommodées par les mauvaises odeurs liées à l’épandage de fumier dans les champs de salades. Entre les habitations et les terres agricoles : le parfum de campagne dérange. Explications.
Installée depuis quinze ans à proximité du stade de football de La Bretagne, la famille Aure subit régulièrement les mauvaises odeurs liées à l’épandage de fumer dans les champs de salades. Certains jours, ils sont contraints de manger dans leur salon pour éviter les mauvaises odeurs qui envahissent leur jardin.
Avec le vent et le soleil, le désagrément est plus important pour les familles. Les riverains connaissent l’explication : l’épandage de fumier de volaille sur le terres situées de l’autre côté de la ravine, dans les champs de salades.
L’épandage de fumier, une pratique autorisée en terres agricoles
"Quand il y a du vent, l’odeur s’en va vers le village... C’est un peu normal et après, il y a des gens qui ne sont pas contents. Mais dans cette zone, il y a des terrains agricoles" explique Fabrice Robert.
Ce maraîcher n’utilise plus de fumier de volaille depuis plusieurs années. Chez ses collègues aussi, la pratique se perd au profit de l’épandage de fientes de volailles en granulés car ce produit est quasiment inodore. Les agriculteurs utilisent donc ces granulés pour limiter les odeurs dans un quartier en plein développement.
Dans le bas de La Bretagne, il ne reste que sept agriculteurs qui cultivent salades, brèdes et aromates sur 18 hectares. Une zone agricole et des insectes menacés par la densification urbaine galopante.