Depuis le début de l’année, le nombre de morts sur les routes a déjà progressé de 4,6% au niveau national. Jeudi 1er octobre, un comité interministériel de sécurité routière s’est réuni et plusieurs mesures ont été annoncées. Parmi ces annonces : les patrons doivent dénoncer les excès de vitesse de leurs salariés qui roulent à bord d’une voiture d’entreprise.
Une nouvelle contravention a été annoncée jeudi 1er octobre par Manuel Valls. Et cette contravention vise directement les chefs d’entreprises qui ne révèlent pas l’identité de leurs salariés pris en excès de vitesse à bord d’une voiture appartenant à l’entreprise.
A La Réunion, cette nouvelle contravention fait réagir. Depuis le 2 octobre, fini les passe-droits en matière d’infractions et ce, même dans les véhicules d’entreprise.
Les sociétés sont désormais contraintes de dénoncer leurs salariés en tort. En tant que coursière, Geneviève redouble de vigilance. Sans permis, cette conductrice perdrait son emploi.
Une nouvelle amende fixée à hauteur de 650 euros
Pour enrayer le nombre de personnes tuées sur les routes tous les ans, cette nouvelle amende vise directement les chefs d’entreprise qui refuseraient de révéler l’identité d’un salarié ayant été flashé avec une voiture de l’entreprise.
Jeudi 1er octobre, le Premier ministre Manuel Valls a donc annoncé la création de cette contravention de "non-révélation de l’identité du conducteur par le représentant d’une personne morale propriétaire du véhicule en infraction".
Il s’agit d’un véritable changement car jusqu’à présent, il était possible de se faire flasher sans perdre de points sur son permis de conduire.
Comment ? En roulant à bord d’une voiture d’entreprise (ou de fonction) et si l’employeur déclare à l’Agence nationale du traitement automatisé des infractions (ANTAI) ne pas savoir qui est le conducteur fautif.
En clair : si un patron ne révèle pas l’identité d’un salarié flashé pour avoir roulé trop vite, il encourt une amende de 650 euros.
"Avant de risquer leur permis, les salariés risquent leur vie (…) L’entreprise, en prenant à sa charge les points et les amendes, joue avec la vie des salariés", a expliqué Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.
A La Réunion, 37 personnes ont perdu la vie sur les routes réunionnaises depuis le début de l’année 2015.