De moins en moins de poissons mais de plus en plus de charge, les petits pêcheurs de Saint-Gilles ont la tête sous l’eau.
Les petits pêcheurs de Saint-Gilles tirent la sonnette d’alarme. Depuis plusieurs années, ils font face à une situation difficile.
Les ressources en mer sont en baisse mais leurs charges continuent d’augmenter. Aujourd’hui, ils veulent interpeller les autorités mais ne se sont pas encore organisés.
Sur le port de Saint-Gilles, ils étaient des dizaines à manifester ce mardi après-midi afin de tenter de faire réagir le gouvernement.
Les petits pêcheurs réclament une révision de leurs URSSAF (Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales).
Jacques Edmond, petit pêcheur professionnel, déplore : "J’avais la petite barque avant. Tous les matins, on rentrait, c’était presque plein. Maintenant, le poisson a vraiment diminué. Après, il y a les charges sociales. On n’arrive plus à payer les charges sociales, il y a le CPO, l’URSSAF, il y a tout ça, il y a au moins mille euros tous les trois mois". Le passionné assure : "Se lancer dans la petite pêche, c’est très difficile de gagner sa vie maintenant."
Ce pêcheur n’est pas le seul à s’élever contre cette situation. À Saint-Gilles, ils sont une quinzaine de petits pêcheurs à être au bord de l’asphyxie financière, ayant à payer des taxes, des côtisations et des charges qui ne cessent d’augmenter. Ce groupe de travailleurs ne cesse de s’endetter.
Bertrand Baillif, petit pêcheur professionnel, ajoute : "Il y a 20 jours, j’ai fait un courrier à l’ex-président du comité du syndicat de pêcheurs mais au jour d’aujourd’hui, j’attends toujours une réponse. Au fil des années, la pêche devient moins fructueuse, les charges arrivent de tous les côtés. On se rend compte réellement faire quelque chose parce qu’on ne peut pas payer plus et gagner moins."
Le groupe de pêcheur compte s’organiser avant de demander un nouveau rendez-vous avec le comité des pêches. Leur objectif est de trouver une solution pour que leur activité ne disparaisse pas - cette année, 4 d’entre eux iront à la retraite et ne seront pas remplacés.