Dès l’annonce du décès de Narmine Ducap, le monde de la musique - et plus largement toute La Réunion - s’est exprimé pour rendre hommage à un grand homme du séga, qui s’en allé à 74 ans, mais non sans laisser derrière lui un riche héritage musical.
La guitare électrique, mêlée à la musique traditionnelle réunionnaise. Narmine Ducap passait pour un révolutionnaire dans les années 60. Le séga ne serait pas devenu ce qu’il est sans lui.
Lors d’un concert en hommage à sa carrière en 2010, les artistes et les spectateurs l’acclament. Récompensé de la médaille des arts et des lettres, Narmine Ducap a toujours gardé sa discrétion et son humilité. Mais il était bien conscient de son influence sur les nouvelles générations de musiciens réunionnais.
"C’est des jeunes qui suivent le tracé. Et que nou en étant ancien nou la tendance laisser. Et ces jeunes-là y suivent la lignée", confiait-t-il.
Lui-même a découvert la musique grâce à des anciens. Narmine Ducap a joué ses premières notes avec son oncle Loulou Pitou, l’accordéoniste qui a également marqué l’histoire musicale de La Réunion.
Au décès de son oncle en juin 2006, il raconte. "Arrivé dans la période des années 55, ben c’est avec li même que m’a commencé à être dans les affaires de disque, ban zafer com sa".
La musique est pour lui une véritable histoire de famille. Il a lancé la carrière de sa fille, Michou, notamment par la chanson “Mamzel Paula”.
Et la lignée musicale de Narmine Ducap n’est pas prête de s’arrêter. En 2011, c’est sa petite-fille Julie qui se lance dans le maloya.
Narmine Ducape : un nom qui n’évoque pas grand chose aux jeunes générations mais par contre, les gramounes ou passionnés de séga se souviennent du grand monsieur qu’il était. Beaucoup parlent d’une perte énorme pour le patrimoine culturel réunionnais.
Les humoristes et artistes réagissent aussi suite à la mort de Narmine Ducap. Tous se souviennent d’un grand guitariste qui a marqué l’Histoire du Séga.