Suite au suicide d’un cuisinier à l’école du Centre à Saint-Philippe, la présidente de l’association prévention suicide explique la symbolique de ce geste de désespoir sur le lieu de travail de la victime.
Danon Lutchmee Odayen, présidente de l’association prévention suicide, s’exprime quelques heures après la découverte du corps d’un cuisinier qui s’est pendu dans la cantine de l’école du Centre à Saint-Philippe.
Un malaise au travail et une accumulation de pression seraient à l’origine du geste désesperé d’un employé communal de Saint-Philippe. Ce matin, il a mis fin à ses jours sur son lieu de travail.
Le présidente de l’association explique que cet acte a une signification particulière : "C’est symbolique parce que lorsqu’on en a ras-le-bol, lorsqu’on en a marre, quand on est sous pression, quand on nous écoute plus, quand on sent qu’on a plus de reconnaissance, souvent ça peut finir mal et ça peut aller jusqu’au suicide."
Elle détaille les signes avant-coureurs : "Le salarié s’enferme. Il peut bouder. Il peut être énervé, agressif. Il peut aussi ne pas venir au travail, soit avoir un taux d’absentéisme important. Il peut aussi parfois parler pour qu’on puisse enfin l’écouter mais cela ne se passe pas."
Quant aux moyens de lutte contre la pression ou la dépression pouvant mener au suicide, Danon Lutchmee Odayen propose : "L’employeur peut aller demander à son employé : est-ce que ce qu’on t’as demandé comme travail correspond à tes attentes ? Est-ce que nous pouvons discuter, négocier, trouver des compromis ? Est-ce que nous pouvons nous arranger sur le temps de travail pour diminuer le taux de pression ?"
Pour ce qui est des types d’employés pouvant être poussés au suicide, tous sont concernés : "J’ai eu des cas venant de collectivités, de l’entreprise du bâtiment, de l’agriculture. Dans toutes sortes de domaine même du social, on a des personnes qui arrivent à ce stade-là, c’est-à-dire à ne plus pouvoir répondre aux exigences de l’entreprise."