Présent à La Réunion les 11 et 12 juin, Manuel Valls est attendu de pied ferme par les syndicats. Ils ont annoncé leur intention de manifester devant les grilles de la préfecture jeudi prochain.
Rassemblement de l intersyndicale a 10 h le 11 juin devant la prefecture. Demande : etre recu par valls, reponse a la situation sociale generale a la run et sur la loi sur le dialogue social et l emploi " les patrons ne jouent pas le jeu".
Les syndicats font front commun : Uni, CGTR, FO, Solidaires, FSU, Unef. Ils attendent tous le Premier ministre Manuel Valls de pied ferme. Afin de pouvoir obtenir une entrevue avec lui, ils ont annoncé la tenue d’une manifestation jeudi matin devant la préfecture de Saint-Denis.
"L’objectif est que l’on puisse échanger, notamment sur la déclaration importante qu’a fait monsieur Hollande aux Antilles, sur l’égalité réelle. À savoir maintenant comment on l’applique à La Réunion afin d’abord de développer l’économie pour permettre la création d’emplois. Sur les salaires, la plupart des travailleurs à La Réunion sont payés au smic, et, une fois qu’ils ont payé les charges, ils se retrouvent dans les 52 % des gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, et ça, ça devient intenable", déplore Max Banon, de la CGTR.
Près d’un an après la venue du président de la République François Hollande à La Réunion, c’est son Premier ministre qui est attendu sur de nombreux dossiers. Mais pour les syndicats, la plus grande priorité est que le gouvernement assume son rôle pour relancer le dialogue social.
"Nos patrons demandent beaucoup d’exonérations des Cice majorés à 12 %, alors que les salariés ne récoltent que des miettes dans les Nao (Ndlr : négocations annuelles obligatoires). Nous souhaitons que le Premier ministre les appellent à la responsabilité, nous avons beaucoup de sociétés qui sont florissantes", poursuit Helno Eyriey, président de l’Unef-Réunion.
Marqué par la pauvreté et un taux de chômage record, La Réunion a besoin, selon les syndicats, de mesures exceptionnelles. Au-delà des promesses, ils attendent maintenant des actes.