Le chantier de la Nouvelle route du Littoral sera-t-il réalisé avec 100 % de pierres issues de La Réunion ? C’est ce qui était prévu dans le projet initial. Mais les responsables du chantier se sont aperçus qu’ils avaient besoin assez rapidement de roches spécifiques. Plus grosses, plus solides, plus difficiles à trouver sur l’île.
"Le mandataire de l’opération digue, nous a fait savoir qu’il prospectait éventuellement, pour faire venir de Madagascar, -mais rien n’est fait, rien n’est signé, rien n’est acté-, d’une quantité infime de matériaux, environ 250 000 tonnes sur 18 millions de tonnes, ce qui représente un peu moins de 2 %. Pour un travail assez spécifique. En aucun cas on ne peut parler de millions de tonnes, comme cela a été dit ici ou là", explique Dominique Fournel, vice-président de la Région et délégué à la Nouvelle route du Littoral.
Ces roches seront implantées sous la partie digue de la route. Certains chefs d’entreprise se sont déjà positionnés pour acheminer ces 250 000 tonnes, au cas où une décision serait prise en ce sens.
"Les galets, il faudra bien les chercher quelque part. Il nous faut des galets de cinq tonnes pour réaliser le socle. À partir de La Réunion, il y a des galets, mais de cinq tonnes, nous n’en n’avons pas beaucoup. Alors il faut bien les trouver, comme à Madagascar, et il faut les amener, sans ça, le chantier va s’arrêter. Si le chantier s’arrête, les transporteurs seront parmi les pénalisés. Aujourd’hui nous avons compris que nous devons aller chercher ces galets. Nous avons déposé un dossier, qui est bouclé à 100 %, et nous attendons le résultat", poursuit le transporteur Joël Mongin.
Selon La Région, l’éventuel import de roches malgaches ne ralentirait pas le chantier. La livraison de la nouvelle route, est toujours prévue mi 2020 au plus tard.