Une loi anti-gaspillage a été examinée ce mardi à l’Assemblée Nationale. Elle vise à obliger les magasins à donner leurs produits périmés et invendus à des associations caritatives. Le gaspillage en question représente environ 20 kilos en moyenne par jour et par grande surface.
La loi anti-gaspillage présentée ce mardi 7 avril au coeur de l’Assemblée Nationale apparaît comme une excellente nouvelle pour les associations caritatives. Mais au-delà des bénéficiaires, les magasins sont dans l’ensemble favorables à ce projet de loi mais ils espèrent un cadre légal précis.
Il faut savoir que plus de 20 kilos de nourriture finissent chaque soir dans les poubelles des grandes surfaces. Ce chiffre a été relevé par certains élus de métropole qui se sont rassemblés pour dire stop au gaspillage alimentaire des magasins de la grande distribution.
Objectif affiché par ces élus : faire voter un loi obligeant les magasins à faire don des produits périmés ou invendus.
Ce mardi, les clients interrogés dans le sud de l’île se sont montrés favorables à une telle mesure.
Dans le sud de La Réunion, la Croix Rouge distribue 200 à 300 colis alimentaires tous les mois. Mais les stocks sont parfois au plus bas et l’annonce d’une loi anti-gaspillage apparaît donc comme une bonne nouvelle.
A l’heure actuelle, certaines enseignes donnent déjà - de manière occasionnelle - des produits dont la date d’utilisation optimale est dépassée. Une plus grande régularité ne serait que bénéfique pour les associations.
Sur le département, plusieurs responsables d’enseignes sont restés injoignables ce mardi. D’autres avouent que la mesure est bonne puisqu’elle éviterait de payer pour détruire ces invendus.
Mais les commerçants interrogés insistent sur le fait que le cadre légal doit être précisé, notamment sur la responsabilité du magasin une fois les produits en date limite de consommation sortis des stocks. Un point partagé par les associations qui ne sont pas équipées du matériel nécessaire permettant de garantir le maintien de la chaîne du froid.