Deux jours après l’accident d’ULM qui s’est produit à Tan Rouge, dans les hauts de Saint-Paul, l’inquiétude est apparue autour de l’activité. Mais les professionnels du secteur relativisent son impact.
" Le monde de l’ULM a été endeuillé, par la mort d’un de nos collègues, qui est malheureusement parti avec une cliente, ce qui est dommageable. Toute la profession est touchée. Il est vrai que ça inquiète aussi les clients. Nous avons eu quelques annulations. Mais ce n’est pas la catastrophe, les incidents qui plombent l’activité, mais la crise économique, qui touche tout le monde ", analyse Alain Allemand, gérant de la société Les passagers du vent.
Dix-sept ans plus tôt, l’entreprise comptabilisait plus de 2 700 heures de vol par an, contre péniblement 1 500 heures de vol actuellement. Soit 6 vols par semaine contre 25 auparavant. Une baisse de la fréquentation de l’ordre de 60 à 80 %.
11 morts en 20 ans dans des accidents d’ULM, mais ce sont surtout les morts en hausse des touristes qui marquent le plus.
Mais pour Jean-Luc, un client, il faut relativiser : "J’étais au courant de la situation. Honnêtement, j’avais un peu d’appréhension, mais l’un dans l’autre, aucune peur. Ce n’est pas le fait qu’il y ait eu l’accident qui allait changer quoi que ce soit".
Un avis également partagé par Cédric, qui a effectué son baptême de l’air. " C’était très bien, plein de bonnes sensations et de beaux paysages, c’était super, pas de stress. Il faut y aller, il faut oser, sinon on ne fait plus rien mais on y pense forcément un petit peu quand on y va quand même ! "
Autre professionnel, Jérôme Van Dijk, pilote ULM reste aussi philosophe : " Ça fait huit ans que je vole. Je continue comme d’habitude. Le départ est peut-être un peu plus réfléchi que d’autres. C’est un événement très triste, mais il faut voir les choses dans leur contexte. Par rapport au nombre d’heures de vol et et d’accidents, ce n’est rien d’extraordinaire. Par exemple, il y a des accidents de voiture tous les jours, on n’y réfléchit même pas ".