Le sénateur Paul Vergès, figure emblématique du paysage emblématique de La Réunion, devient ce 5 mars, un nonagénaire.
Toujours aussi passionné par la politique, le sénateur, ancien président de la Région Réunion et pilier du Parti communiste réunionnais, Paul Vergès fête ce jeudi 5 mars ses 90 ans.
Paul Vergès était sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, le 1er mars dernier. Il s’était exprimé sur les problématiques économiques et sociales de l’île, notamment la crise du BTP, la question du transport en commun mentionnant son projet de tram-train qu’il ne semble pas avoir abandonné.
Depuis plusieurs années, Paul Vergès milite pour l’action contre le réchauffement climatique : "nous organisons à La Réunion l’augmentation des carburants fossiles alors que le mot d’ordre mondial est de diminuer."
Il avait évoqué aussi une union multilatérale des élus réunionnais pour "tous aller à Paris, mettre le gouvernement devant ses responsabilités."
Autre témoignage de la popularité immuable de Paul Vergès, celui-ci apparaît parmi les candidats favoris et les intentions de vote des Réunionnais pour les Régionales dans le baromètre mensuel Abaksys pour Antenne Réunion/Le Quotidien/RTL Réunion.
En 90 ans, la vie de Paul Vergès est remplie. Né le 5 mars 1925 avec son jumeau Jacques Vergès décédé en 2014, il connaît très jeune le monde politique, son père devenant maire de Salazie dix ans plus tard.
Après la Seconde Guerre mondiale, il s’engage en politique. Lors d’une campagne, il est condamné à une peine de sursis pour des coups ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Amnistié 6 ans plus tard, il reprend son ascension dans la vie politique.
Sa carrière est une nouvelle fois mise entre parenthèse lorsqu’il est contraint à la clandestinité pendant 2 ans, à cause d’une chasse aux sorcières menée contre les communistes, s’appuyant dans son cas sur sa revendication de l’autonomie de l’île.
Lorsque celle-ci s’arrête, il repart de plus belle en politique. Il devient maire du Port en 1971, puis député européen, puis sénateur et surtout président du conseil régional de 1998 à 2010.
Mais sa défaite lors de la dernière élection a marqué le début de l’effritement de la popularité du Parti communiste réunionnais.