Les résultats de l’évaluation finale de Cap Requins ont été dévoilés. Il en résulte que les smart drumlines testées pendant plusieurs mois ne forment pas une "barrière de protection" mais sont adaptées à une "pêche de régulation".
Fin février, le comité de suivi du programme Cap Requins s’est réuni sous la présidence de la sous-préfète de Saint-Paul, Chantal Ambroise, pour examiner le projet de rapport final.
L’expérimentation a été menée durant plus de 10 mois en Baie de Saint-Paul et près de 60 jours en zone récifale (sur le site des Roches-Noires).
Les résultats de l’expérimentation conduite ne permettent pas, à ce stade, de considérer que les « smart drumlines » "forment une barrière de protection garantie", déplore le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de La Réunion. Ils ajoutent cependant que "cette méthode de capture (...) semble bien adaptée à des pêches de régulation à la côte des populations de requins potentiellement dangereux."
L’équipe de Cap Requins se félicite de l’optimisation de la survie des animaux après capture. Sur les différents dispositifs mis en place dans le cadre de cette expérimentation, le dispositif innovant d’alerte (smart drumline) a un taux de survie de 92% sur les 68 animaux. Via la technique de pêches courtes à la palangre de fond du programme West, sur les 70 animaux, 93% ont survécu.
Autre conclusion tirée des observation, les smart drumlines "n’ont pas modifié la présence de requins dans la zone d’études" selon l’équipe qui travaillent sur Cap Requins. De même pour les engins de pêche : "l’analyse du nombre et de la durée des visites de requins marqués aux abords des dispositifs de pêche immergés est également venue confirmer l’absence d’influence significative de la présence d’appâts sur leurs comportements."