Alors que la grève de la SRPP entre dans son 5ème jour, les automobilistes et professionnels expriment leur mécontentement. Malgré la reprise du service minimum, de nombreux usagers de la route sont toujours à la recherche de l’oir noir et par conséquent certaines entreprises tournent au ralenti. L’économie de l’île est directement impactée par cette grève et les pertes se chiffrent à plusieurs milliers d’euros.
Les employés de la SRPP sont en grève depuis le jeudi 26 février. Un service minimum correspondant à la livraison de 30% du carburant distribué par jour en temps normal est assuré ce lundi mais pour les usagers de la route, la situation est difficile à gérer.
Dès samedi, plusieurs stations-service étaient à sec. Conséquences directes : particuliers et professionnels se sont lancés dans une quête désespérée d’essence. Certains chefs d’entreprise affirment ne pas pouvoir assurer leurs obligations en raison de cette grève.
Les professionnels souffrent économiquement
Parmi les professionnels à pâtir de ce mouvement de grève : les loueurs de voitures, les auto-écoles mais aussi les professionnels du BTP (Bâtiment et Travaux Publics).
Avec des stations-service à sec ou réapprovisionnées et aussitôt prises d’assaut, les professionnels de la route sont encore plus touchés par cette grève. Certaines entreprises de transporteurs notent 60% de camions à l’arrêr.
Les auto écoles tournent avec les véhicules qui leur restent : le chômage technique est prévu pour la fin de journée ou demain matin au plus tard. Une fois encore, les pertes se chiffrent a plusieurs milliers d’euros.
Le chômage technique guette les salariés dans certaines entreprises. En tant que gérant de quatre auto-école, Sami Nassibou doit faire face à cette grève de la SRPP et pour lui, la situation est difficile.
Autres professionnels de la route touchés de plein fouet par cette grève : les transporteurs et terrassiers. Ils sont confrontés à la rupture de gazole et redoutent la panne sèche et donc l’impossibilité de se rendre sur certains chantiers...
Des immobilisations, du personnel au chômage technique, des chantiers qui prennent du retard... Le coût financier de cette grève n’est pas encore chiffré avec précision mais s’élèvera a plusieurs dizaines de milliers d’euros.