Dans la présentation de son bilan 2014, EDF Réunion met en avant une production actuelle de 30 % d’énergies renouvelables, et mise sur la progression des énergies renouvelables pour parvenir à l’autonomie énergétique à horizon 2030.
Perchée dans les montagnes, l’usine de Takamaka ressemble à la cabane d’un ermite. L’eau, venue des hauts, emprunte des canalisations, puis chute de 300 mètres jusqu’à des machines qui la transforme en électricité.
"Cette turbine prend l’eau et permet de délivrer sa puissance dans la partie verte, un alternateur, qui créé l’électricité", explique Frédéric Cellier, responsable de la production chez EDF Réunion.
De 1981 à 1983 presque la totalité de l’électricité réunionnaise venait de Takamaka, mais depuis la population et les besoins en énergie ont augmenté.
Malgré l’arrivée du photovoltaïque, de l’éolien, de la bagasse, ou de la biomasse, les énergies renouvelables (ENR) ne couvrent que 30 % de la production. Un chiffre qui serait excellent en Métropole, mais reste loin de l’objectif des 50 % en 2020.
"Si l’on veut arriver à ces taux de 50 % ou cette autonomie énergétique plus tard en 2030, il faut progresser sur l’ensemble des énergies renouvelables. En tout cas ce qui est sûr c’est que la biomasse est un axe intéressant. Aujourd’hui La Réunion est en avance avec les deux usines qui brûlent de la bagasse", souligne Michel Magnan, directeur général d’EDF Réunion.
L’an dernier, EDF a enregistré 8013 nouveaux clients. Des consommateurs à qui l’entreprise demande, de ne pas trop consommer.
"La meilleure des énergies, la plus propre, celle qui coûte le moins cher à chaque client réunionnais et également le moins cher à produire c’est celle qu’on ne consomme pas, qu’on ne produit pas, c’est celle qu’on économise", poursuit le directeur général.
Par ailleurs EDF Réunion indique que la barre des 100 000 abonnés de premiers aux tarifs de première nécessité a été dépassé, pour atteindre 103 630 en 2014 soit une progression supérieure à 30 %.