Malgré le risque requin et l’interdiction toujours en vigueur par arrêt préfectoral de toute pratique nautique hors des zones sécurisées, les surfeurs ont retrouvé le chemin des vagues en cette période d’été austral.
"Je sors tout juste de l’eau. Nous prenons quand même le risque, c’est notre passion. Et donc du coup on surfe plus prudemment mais on surfe quand même, assume Kim, un surfeur qui n’a pas su résister à l’appel des vagues.
Alors que l’arrêté préfectoral interdisant les activités nautiques hors des zones sécurisées est encore en application jusqu’au moins le 15 février 2015, les surfeurs sont de plus en plus nombreux à avoir repris leur planche.
Sur le spot de Saint-Leu par exemple, ils étaient une dizaine à être dans l’eau, pour assouvir leur passion de la glisse. Ayant perdu des proches lors de la crise requin, Kim estime être pleinement conscient des risques.
"Je prends mes responsabilités, mais plus intelligemment qu’avant. Vous voyez, les nuages descendent, la pluie arrive, donc du coup je rentre chez moi. S’il y avait eu du soleil toute la journée peut-être que j’aurai surfé. Peut-être que je vais aller surfer à Saint-Leu, si il y a encore un peu de monde, jusqu’à deux heures, mais voilà, c’est ma limite pour moi maintenant".
L’été austral étant réputé pour être une période moins à risque n’est pas un argument recevable. Pour la préfecture, la passion ne doit pas rimer avec inconscience pour certains, comme le souligne Nicolas Le Bianic, chargé de prévention du risque requin.
"La prudence s’impose dans ce contexte, qu’on peut expliquer en l’occurrence par notamment des épisodes de fortes pluies de ces derniers jours. Grande vigilance également du fait de l’affluence que l’on attend sur les zones balnéaires, avec les vacances scolaires qui viennent de s’ouvrir".