"On ne sécurise pas l’océan comme une place de parking"

Alors que se tient une présentation sur l’évolution de la crise requin à La Réunion, Jean-François Nativel commente la situation actuelle.

"C’est vrai que c’est une crise grave pour l’île de La Réunion. Beaucoup d’enjeux sont mêlés. C’est délicat d’aborder le sujet. Pour nous, associations, ça fait 4 ans qu’on a commencé ce travail qui vise à donner une place au savoir empirique à côté de la science pour aider au mieux cette situation qui a des conséquences dramatiques pour le développement de notre île et son image au niveau international."

Jean-François Nativel déclare : "Nous sommes inquiets. Il y a un programme à 800 000 euros qui allait nous donner des éléments empiriques de gestion. Les postulats ne sont pas cohérents. Dans les orientations des études, il y a un parti pris indéniable. La science, c’est bien. Sécuriser la vie humaine, tenir compte des enjeux humains, sociaux et économiques."

Les conclusions de cette étude vont bientôt être rendues, Jean-François Nativel espère : "Il faut savoir que dans le rapport d’évaluation, il était inscrit que si cette étude majeure ne donnait pas de résultat en terme de gouvernance, il y aurait enfin une reconnaissance que nous sommes dans un milieu ouvert avec un prédateur imprévisible et que ce serait un système chaotique. On ne sécurise pas l’océan comme on sécurise une place de parking."

Jean-François Nativel évoque le cas des Seychelles : "ils ont repris la pêche dans le respect de la ressource."