56 ans après sa naissance, le Petit Nicolas débarque dans la culture réunionnaise. Six histoires de l’écolier ont été traduites dans quatre langues régionales des Dom.
Arpès Tintin, le Petit Prince et Astérix... les aventures du Petit Nicolas, ont été traduites dans les quatre langues régionales des Outre-Mer. Six histoires originales de l’écolier sont réunies dans un album tiré à 4 000 exemplaires en créole Réunionnais.
Imaginé par René Goscinny et dessiné par Jean-Jacques Sempé, Le Petit Nicolas conserve son universalité. "L’enfance décrite par mon père et par Jean-Jacques Sempé ressemble beaucoup à l’enfance des enfants encore d’aujourd’hui", explique Anne Goscinny des Editions Imav. Pour la fille de René Goscinny, la seule exception est la technologie. "Ce qui compte, c’est les copains, les liens humains qu’on a avec la maîtresse, le directeur", ajoute-t-elle.
Après Ti Zan, Ti Pol... Ti Nikola
La cible : les lecteurs de 7 à plus de 77 ans. "Il y a un public scolaire qui est assez important et puis il y a tous les curieux qui s’intéressent au créole", explique Florent Charbonnier de Caraïbeditions. La traduction en langue régionale incorpore une couleur locale sans dénaturer l’univers original. Anne Goscinny se dit "fière que ce petit personnage existe sous cette forme". "Quand on est éditeur, c’est tout à fait une autre impression qu’une langue étrangère", précise-t-elle.
Depuis une vingtaine d’années, les versions créoles des grands classiques fleurissent dans les librairies et les bibliothèques.