Le lancement des travaux de curage depuis le 26 septembre dans la lagune de la commune est destiné contre la leptospirose. Les associations de protection de la nature approuvent l’intention mais pointent du doigt la méthode employée.
Depuis une quinzaine de jours, les tractopelles effectuent leurs ballets réguliers au niveau de la lagune de L’Étang-Salé-les-Bains pour remonter sur les berges des monticules de vase.
La raison de ces travaux : la municipalité suspecte la présence de leptospirose, "dans l’étang situé près de la cité La Lagune", précise un arrêté municipal.
La commune met en avant l’aspect prévention de ces travaux entamés le 26 septembre, au niveau de la Zac Carangue, mais également pour des raisons de santé publique.
Certains habitants du quartier approuvent la décision de la municipalité, en évoquant même des rats "gros comme des chats" ! Mais les associations de protection de la nature déplorent l’absence de concertation, et la méthode forte employée.
"Au lieu de faire des destructions massives, une fois de temps en temps, il aurait fallu privilégier la prévention, l’entretien, et le suivi du site", déplore Gaëtan Hoarau, président de l’association citoyenne de Saint-Pierre.
L’État, qui vérifie actuellement si la municipalité de L’Étang-Salé-les-Bains a bien respecté toutes les procédures dans ce type de travaux, pourrait prochainement donner raison aux écologistes, ou pas.
Mais pour l’heure, après le départ des agents de la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal) venus effectuer un contrôle sur place, les tractopelles ont redonné de la voix dans ce secteur des anciennes salines.