25 ex-salariés de la SIB (Société Industrielle de Bourbon) préparent activement leurs dossiers afin de se tourner rapidement vers les Prud’Hommes pour obtenir leurs indemnités. La SIB a définitivement fermé ses portes le 4 avril dernier mais le dossier SIB n’est pas pour autant clos.
Les ex-salariés de la SIB - l’entreprise portoise, filiale du groupe Colgate/Palmolive qui a fermé ses portes en avril dernier - se sont de nouveau réunis ce mardi 21 octobre afin de préparer au mieux leurs dossiers pour les Prud’Hommes.
Ces 25 salariés - non protégés - se battent afin que le préjudice subi soit reconnu. Ce matin, ils étaient tous réunis avec les représentants syndicaux au siège de l’Union Régionale 974 située au Port.
Ces 25 ex-salariés sont toujours sans emplois suite à la fermeture de la Sociéré Industrielle de Bourbon. Ce matin, ils se sont réunis afin de préparer ensemble les dossiers qu’ils espèrent déposer aux Prud’Hommes à la fin du mois d’octobre.
Les anciens salariés de la SIB contestent leur licenciement. Pour plus de précision, ils dénoncent une rupture abusive de contrat et tous souhaitent obtenir réparation. Ces 25 ex-salariés de l’entreprise portoise - filiale du groupe Colgate/Palmolive - réclament des dommages et intérêts. Ils s’apprêtent à demander au moins de "5 ans de salaires par salarié".
En avril 2014, ces 25 personnes ont reçu leur lettre de licenciement et depuis, ils n’ont eu aucune proposition de reclassement. Ils affirment pourtant qu’un cabinet privé est payé par le groupe Colgate/Palmolive pour les aider à retrouver un emploi. Mais à l’heure actuelle, ces 25 ex-salariés de la SIB sont toujours sans emploi.
Interrogé ce matin, Jocelyn Rivière - représentant syndical et ancien salarié de la SIB - révèle qu’il est contraint de faire de heures de randonnée chaque jour "pour ne pas perdre la tête". "Psychologiquement, c’est dur pour nous tous" confie Jocelyn Rivière.
La moyenne d’âge de ces ex-salariés de la SIB est de 45-50 ans et certains affichaient une vingtaine d’années d’ancienneté dans l’entreprise. De retour sur le marché du travail, ils sont confrontés au chômage et à un manque de qualification pour exercer d’autres métiers.
En tant que co-secrétaire générale de l’Union Régionale 974, Clara Derfla dénonce un "licenciement boursier". Elle affirme que ces salariés ont été licenciés "au nom du profit". Elle explique que le groupe Colgate/Palmolive est un leader mondial dans son secteur : selon elle, cette entreprise réalise des milliards de bénéfices et la SIB réalisait également des bénéfices. "Les licenciement sont infondés" affirme Clara Derfla.
Ce matin, les ex-salariés de la SIB ont aussi pointé du doigt le "manque de solidarité des Réunionnais". Ils affirment avoir alerté les 24 maires de l’île et seuls trois d’entre eux ont réagi à l’époque (avant les élections municipales 2014) : Huguette Bello, Thierry Robert et Jean-Yves Langenier, l’ancien maire du Port.