Les parents ont dû s’organiser pour récupérer ou faire récupérer leurs enfants ce jeudi à la mi-journée. Cette demi-journée a été banalisée dans les écoles et collèges pour faire le point sur le socle commun des compétences et des connaissances et engager un travail sur les programmes scolaires. Pour certains parents d’élèves, cette réflexion des enseignants aurait dû être entreprise hors temps scolaire.
“Le projet de socle commun est un projet phare de la réforme de l’éducation. Il se substitut à un ancien texte qui avait fait débat”, explique Jean-François Salles, Inspecteur d’Académie et directeur académique adjoint des services de l’Éducation nationale, pour justifier la banalisation de cet après-midi dans les écoles et collèges de l’île. Il souligne que cette consultation sera suivie “d’une consultation individuelle, où chaque personnel pourra aussi s’exprimer, puis d’une synthèse académique" pour permettre une amélioration du texte, comme s’y est engagée la ministre Najat Vallaud-Belkacem.
Pour James Huet, président départemental de la fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (Peep), “parler du socle des compétences et des connaissances est une nécessité. Une nécessité qui suppose du temps. Pour fonder les textes généraux, trois heures, cela paraît peu”.
S’il est favorable à cette concertation, il déplore le moment choisi. “Pourquoi utiliser cet après-midi, alors que nous aurions pu, avec l’accord de l’ensemble du personnel, utiliser des heures de concertation et de formation, afin de ne pas pénaliser les familles".
Il souligne que les parents doivent être associés à cette concertation : “Nous sommes partenaires et acteurs avec l’Éducation nationale. On ne peut pas construire l’école sans les parents. D’ailleurs nous demandons au ministère d’être consultés sur les programmes et sur ce qui sera mis en place pour l’école de demain”.
Comme à l’école primaire Jean Baptiste Bossard à Saint-Denis, les parents ont dû s’adapter : "Nous allons manger vite fait à la maison, avant de l’emmener chez les grands-parents, qui ont aussi décalé leur programme avec tous les petits-enfants de la famille". "On a demandé une demie-journée de congés à l’employeur, obligé !"