Alors que la campagne de vaccination contre la grippe se poursuit jusqu’à fin juillet, les officines de l’île voient leurs stocks s’écouler et s’épuiser. Près de 3 000 vaccins supplémentaires sont attendus cette semaine.
Les tiroirs sont presque vides. Les professionnels de santé craignent une pénurie des vaccins contre la grippe. En pleine période de campagne de vaccination, il ne reste que 700 doses dans les pharmacies de l’île.
Face au risque d’épuisement des stocks, 3 000 boîtes supplémentaires doivent arriver dans les jours qui viennent. Certaines officines ne disposent plus de vaccins anti-grippal depuis plusieurs semaines.
"Les gens continuent d’emmener leur ordonnance", constate résignée une pharmacienne. Une situation gênante pour les professionnels et problématiques pour les patients qui souhaitent se faire vacciner.
La campagne de vaccination contre le virus de la grippe a été lancée le 14 avril dernier et s’étend jusqu’à fin juillet. La vaccination est surtout destinée aux personnes fragiles et aux personnes âgées.
Le public concerné reçoit un coupon de vaccination de la Caisse générale de sécurité sociale. A ce jour, les patients n’ont pas tous eu l’opportunité de se faire vacciner.
Depuis le début de l’année, 13 personnes malades de la grippe ont été hospitalisées, 3 d’entre elles sont décédées. Deux autres décès liés à la grippe, en dehors du milieu hospitalier, ont été enregistrés. Depuis le début de l’épidémie, 5 personnes en sont décédés.
La grippe n’est pas plus sévère cette année, mais touche plus de personnes. "Chaque année on avait que 38 à 40% qui doivent se faire vacciner qui le faisaient", indique le Dr. Dominique Polycarpe. Le Directeur de la Veille et de la Sécurité sanitaire à l’Agence régionale de santé ajoute : "Le laboratoire qui commercialise ces vaccins commandait en fonction des doses qui ont été précédemment utilisées". Résultat, les vaccins viennent à manquer.
Les gramounes ont toujours les remèdes lontan et les tisanes pour contrer la grippe. Le seul moyen efficace pour lutter contre le virus reste cependant la vaccination. Un message que les autorités sanitaires peinent encore à faire entendre.