À l’occasion du 70e anniversaire du Débarquement (D-Day) en Normandie au cours de la Seconde Guerre mondiale, différentes commémorations ont lieu en Métropole. À La Réunion, Camille Bourhis, ancien combattant, évoque ses souvenirs, et revient sur ce jour historique du 6 juin 1944.
Ancien fusiller marin, Camille Bourhis est le seul encore en vie sur les 25 Français libres de La Réunion ayant embarqué sur le navire contre-torpilleur Le Léopard pour rejoindre les Forces Françaises Libres (FFL). Âgé de 18 ans lors de son départ de l’île, il relate ses souvenirs de jeune homme, parti “pour protéger les transport de troupes et les cargos". "Une fois arrivés sur les théâtres d’opérations, on voyait l’aviation allemande quand elle venait bombarder les paquebots et les cargos et on leur tirait dessus sans arrêter", relate-t-il.
“Les sanglots longs des violons de l’automne, blessent mon coeur d’une langueur monotone”. Ces vers de Verlaine prononcés à la BBC servent de code pour informer le réseau de résistance du débarquement de Normandie.
Aux premières lueurs de l’aube, des bâtiments de guerre se détachent sur l’horizon. À leur bord, 156 000 soldats débarquent sur les côtes normandes pour libérer la France occupée, en ce jour de 6 juin 1944.
Lorsqu’il apprend la nouvelle, l’ancien combattant réunionnais est en route vers le Sud de la France. "Nous étions bien content, mais comme nous étions en mer, il ne fallait pas quitter les postes. Ce n’est qu’à l’escale de Beyrouth qu’on a fait la fête !". Camille Bourhis débarquera deux mois plus tard sur les côtes sud de la France pour renforcer les troupes du Nord.