La coordinatrice nationale des violences faites aux femmes au sein de la MIPROF, Ernestine Ronai, entame ce jeudi sa dernière journée de visite à La Réunion. Après avoir rencontré des élus, des associations mais également des victimes, elle se penche aujourd’hui sur la question de la justice.
La coordinatrice nationale des violences faites aux femmes au sein de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), rencontre ce jeudi les professionnels de la justice et les acteurs de terrain à Saint-Denis.
Ernestine Ronai abordera des sujets comme l’ordonnance de protection, l’éviction du conjoint ou encore les dépôts de plainte. La coordinatrice échangera avec les différents acteurs, sur les ressources locales actuelles et sur les points à améliorer. La mise en place du "téléphone grand danger" qui permettrait aux femmes menacées par leurs conjoints de donner l’alerte, sera également discutée.
La chargée de mission rencontrera ensuite les agents de cohésion familiale et les élèves de 5e du collège Jules Reydellet. L’occasion de sensibiliser les plus jeunes aux comportements sexistes. Jeudi après-midi, Ernestine Ronai assistera à un panorama des actions en faveur du respect filles/garçons en milieu scolaire avec l’association Chancégal, l’association Cap et également le rectorat.
Ernestine Ronai est arrivée à La Réunion le lundi 2 juin. La coordinatrice de la MIPROF a présidée le comité de pilotage de l’ORViFF (l’Observatoire réunionnais des violences faites aux femmes).
Le dispositif a été annoncé en février 2013 par la Ministre des droits des femmes, en visite à La Réunion. Les premières actions de l’observatoire ont été lancées au premier trimestre 2014. En juin, l’ORViFF installe son animation permanente.
Au cours de sa visite à La Réunion, Ernestine Ronai a pu rencontrer les élus et les professionnels pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes. En 2012, près de 1 600 faits de violences conjugales envers des femmes ont été enregistrés par la police et la gendarmerie. En 2013, ce sont près de cinq plaintes qui sont enregistrées chaque jour.