Le déficit de 9millions d’euros du GHSR n’est plus seulement une affaire d’argent, mais devient un dossier judiciaire. 4 personnes ont été placées en garde-à-vue hier. Elles sont soupçonnées de détournement de fonds publics par le biais d’emplois fictifs.
Les quatre personnes entendues depuis hier dans les locaux de la caserne Vérines doivent répondre aux questions précises des enquêteurs :
Ont-elles collaboré à l’embauche massive d’employés faisant partie des familles du personnel (environ 80 personnes) ? Comment ont-elles géré les fonds publics alloués au développement de l’hôpital ?
Ce sont quatre cadres qui sont actuellement entre les mains de la section de recherches. Les gardés à vue sont trois anciens responsables administratifs, et un responsable syndical.
On les soupçonne d’avoir embaucher du personnel entre 2005 et 2007, bien au-delà de la capacité de la structure.
Cet accroissement du nombre d’employés avait au final empêché la titularisation de 58 stagiaires. L’ARH (Agence régionale d’hospitalisation) ayant été obligé de mettre sur pied, un plan de retour à l’équilibre.
Selon Le journal Le Quotidien, qui révèle l’affaire ce matin dans ses colonnes, les recrutements massifs sont passés plus ou moins inaperçus à l’époque, grâce notamment à la bonne santé financière de l’hôpital.
Ces arrestations sont l’aboutissement de l’audition de plusieurs dizaines d’employés de l’établissement hospitalier. Selon un premier constat, plus de 50 emplois sont excédentaires dans plusieurs services de l’hôpital (Cuisine, archives etc...)
L’ARH avait perçu plus de 11 millions d’euros de financement en 2006. Malheureusement les équipements devant être achetés par ces subventions ne sont jamais arrivés au GHSR…