Selon la cartographie sociale établie par l’Insee, 343 000 Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté. Cela représente 42% de la population.
En partenariat avec le Conseil Général de La Réunion, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques a réalisé une cartographie sociale de La Réunion. Pour les besoins de cette enquête, l’île a été découpée en 114 quartiers.
Deux paramètres principaux ont été pris en compte par les enquêteurs : la précarité des habitants (bénéficiaires de la CMU-C, allocataires du RSA socle, jeunes non insérés), leur vulnérabilité (familles monoparentales, enfant de parent(s) sans emploi, logements suroccupés).
Les résultats de cette étude montrent la précarité à laquelle sont confrontés 42% des Réunionnais, soit 343 000 personnes. 38% des habitants (soit 307 000 habitants) vivent dans des quartiers pauvres et moins enclavés, 9% (soit 71 000 personnes) vivent dans des quartiers plus jeunes qui cumulent les difficultés.
62 000 habitants vivent dans les quartiers les plus aisés à la Possession (Ste-Thérèse, Pichette, Rivière des Galets), à Saint-Paul (Saint-Gilles les Bains, la Saline les Bains), à Ste-Marie (Gillot, La Mare) et à Saint-Denis (Bois de Nèfles, La Bretagne, La Montagne).
La grande précarité se concentre dans les quartiers de l’Ouest et du Sud. Selon les quartiers, le nombre d’allocataires du RSA peut varier de 5% à 28%. Les trois groupes de quartiers les plus défavorisés abritent 441 000 personnes, soit plus de la moitié des Réunionnais.
63 000 habitants - soit 8% de la population - vivent dans les quartiers de propriétaires pauvres et ruraux. 165 000 habitants - soit 20% de la population - vivent dans les quartiers mixtes dans la moyenne départementale. 148 000 habitants- soit 18% de la population - vivent dans les nouveaux quartiers résidentiels.