La Société Nationale de Sauvetage en Mer lance un appel au don. La Station de Sainte-Marie a besoin de 25 000 euros pour réparer son bateau - le Moïse Bègue II - et reprendre ses missions de secours.
Cécile Dupré, Présidente de la station de la SNSM de Sainte-Marie, lance aujourd’hui un message aux Réunionnais et en appelle à leur générosité. Et pour cause, la vedette positionnée dans le port de Sainte-Marie, immobilisée suite à d’importants problèmes mécaniques, ne peut plus assurer ses opérations de secours.
La SNSM lance donc un appel aux dons et demande 25 000 euros pour permettre la réalisation des réparations sur le bateau de secours.
Ces "réparations extrêmement coûteuses n’étaient pas prévues dans le budget" rappelle Cécile Dupré qui souligne sur l’importance des missions de service public assurées au quotidien de la SNSM et précise que tous ses membres sont des passionnés de mer et des bénévoles.
La SNSM compte sur la mobilisation massive des partenaires privés et publics pour obtenir les fonds nécessaires à la remise en état de leur vedette de secours le Moïse Bègue II - SNS 255. La Société Nationale de Sauvetage en Mer se donne un délai de 3 mois environ pour récolter les fonds et régler les factures salées qui représentent plus du double du budget mensuel de la SNSM.
Jean-Yves Kerloch, trésorier de la station de Sainte-Marie de la Société Nationale de Sauvetage en Mer explique de son côté que "la dernière révision a révélé des défaillances au niveau du moteur de la vedette de Sainte-Marie".
Le bateau de la SNSM devrait de nouveau être opérationnel d’ici la fin du mois sauf imprévu. La société nationale de sauvetage en mer qui fonctionne uniquement avec des bénévoles peut assurer ses missions "grâce aux financements apportés par les mairies, les collectivités, les entreprises et les donateurs privés" précise le trésorier de la station de Sainte-Marie.
Ces fonds représentent en moyenne 15 000 euros par an. L’argent est consacré au règlement des assurances pour les équipages, aux frais d’entretien de la vedette Moïse Bègue II et aux dépenses en carburant. Autant dire que les réparations d’un montant de 25 000 euros vont littéralement plomber les finances de la SNSM si aucune aide financière n’est débloquée.
La flotte de la SNSM se compose de trois bateaux, positionnés dans les ports de Saint-Pierre Saint-Gilles et Sainte-Marie. Le souci mécanique qui a entraîné l’immobilisation de la vedette Moïse Bègue II affecte sérieusement le travail des équipages qui ne peuvent plus intervenir depuis plusieurs semaines déjà.
Cette situation impacte aussi le travail des sapeurs-pompiers qui ne bénéficient plus de l’appui de la SNSM lors des interventions de secours en mer dans le secteur Nord et voient leur travail compliqué.
Durant le week-end de Pâques, les hommes de la SNSM ont été appelés pour secourir un usager dont le jet ski était en panne. Conséquence : le Centre régional opérationnel de sauvetage et de secours a dû alerter les pompiers qui sont intervenus dans les meilleurs délais.
"La prise en charge de l’usager en difficulté aurait pu être plus rapide si la vedette de la SNSM était opérationnelle" indique Gérard Comin, membre de la Société Nationale de Sauvetage en Mer. En 2012, la SNSM a assuré une vingtaine d’opérations de sauvetage.