À La Réunion, 164 000 personnes vivent dans un logement considéré comme trop petit et sont ainsi en situation de suroccupation. C’est deux fois plus que la moyenne nationale, selon l’Insee.
164 000 personnes habitent dans un logement suroccupé selon l’Insee qui précise que cette proportion est deux fois supérieure à la moyenne nationale. L’Institut national de la statistique et des études économiques constate dans son rapport que les familles nombreuses et monoparentales sont surexposées.
C’est le cas également des familles sans emploi ou de catégories socioprofessionnelles modestes. Les locataires et les personnes vivant en appartement sont aussi plus à l’étroit dans leur logement, notamment lorsqu’elles résident dans un logement social. Les villes les plus touchées par le phénomène de suroccupation sont : le Port, Saint-Denis et Saint-Paul.
Ces trois municipalités concentrent à elles-seules près de la moitié des logements suroccupés. L’Insee souligne cependant que la suroccupation des logements a diminué depuis 1999 dans toutes les communes de l’île.
À La Réunion, 38 000 logements sont suroccupés en 2010 soit 17 % des logements de l’île. Ils sont habités par 22 % de la population contre 9,5 % en France. Les personnes vivant seules sont exclues de cette analyse.
La région est la troisième en terme de suroccupation des logements, derrière la Guyane (42 %) et l’Île-de-France (17,7 %) mais juste devant les Antilles (entre 16 et 17 % de logements suroccupés).
À La Réunion, la suroccupation ne concerne que 8 % des ménages de deux personnes, 15 % de ceux de trois ou quatre personnes, 31 % pour les ménages de cinq personnes et jusqu’à 57 % pour ceux de six personnes ou plus.
La suroccupation affecte d’abord les catégories sociales les plus modestes. Un tiers des ménages dont la personne de référence est sans emploi vit dans un logement suroccupé.
Les cadres ou les retraités sont les mieux lotis avec respectivement 3,5 % et 7 % des ménages à l’étroit dans leur logement. La moitié des familles monoparentales réunionnaises vivent dans un logement suroccupé.
La suroccupation concerne plus souvent les appartements (30 %) que les maisons (13 %). Cependant, la proportion de maisons en suroccupation est beaucoup plus importante à La Réunion (et dans l’ensemble des DOM) que dans les régions métropolitaines (2,5 %).
La proportion des ménages concernés par la suroccupation a diminué depuis 1999, passant de 23 % à 17 % aujourd’hui. La proportion des personnes vivant dans un logement suroccupé est ainsi passée de 29 % en 1999 à 22 % en 2010, soit 7 points de moins en onze ans (contre 1,2 point de moins en France métropolitaine).
Source : Fabrice Michaïlesco, INSEE