Ce matin, dix-huit agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) de Saint Louis attendaient la décision du tribunal administratif de Saint Denis. Au coeur de cette affaire : ces femmes ont saisi la justice suite à des arrêtés municipaux signés de la main du premier magistrat - Claude Hoarau - en décembre 2009 et spécifiant qu’elles peuvent être mutées à tout moment en tant qu’adjoints techniques territoriaux (ATT). La décision du tribunal a été mise en délibéré.
En décembre 2009, 18 ATSEM - communément appelées des "Taties" à la Réunion - ont pris connaissance d’arrêtés municipaux signés par le maire de Saint Louis leur spécifiant qu’elles pouvaient être mutées à tout moment en tant qu’adjoints techniques territoriaux (ATT) et ce, malgré leur qualification et expérience professionnelle.
En clair, ces 18 "Taties" peuvent du jour au lendemain être affectés à des tâches techniques d’exécution (dans le bâtiment, la voirie, les espaces verts, la sécurité ou bien encore la logistique...), pour le même salaire. Face à cette situation atypique, les Taties concernées ont donc décidé d’attaquer la commune de Saint Louis. Embauchées en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) pour remplir les fonctions d’ATSEM dans les établissements scolaires de la commune de Saint Louis, toutes ces femmes affichent des qualifications propres à la petite enfance et pour elles, ces arrêtés municipaux sonnent comme une "injustice".
Ce matin, le rapporteur public a préconisé l’annulation de ces arrêtés municipaux. La décision du tribunal a été mise en délibéré. Les 18 Taties devront donc attendre au maximum deux mois afin d’être fixées sur leur sort. Dans cette affaire, une centaine d’ATSEM est concernée par ces arrêtés municipaux et la décision de justice concernera toutes les Taties sans exception.