Le groupement d’entreprises Tram’Tiss qui accuse la Région de ne pas avoir oeuvré en faveur du projet Tram Train lui réclame 170 millions d’euros. Le Tribunal administratif a été saisi.
Le projet Tram Train a été enterré trop vite : c’est en tout cas la position défendue par le groupement d’entreprises Tram’Tiss qui a décidé d’intenter une action en Justice à l’encontre de l’actuelle majorité à la Région.
Tram’Tiss accuse la Région de ne pas avoir réalisé les recherches de financements nécessaires à la concrétisation de ce projet pour lequel l’Etat avait affiché un intérêt marqué.
Le groupement d’entreprises qui entend obtenir réparation a donc saisi le Tribunal administratif pour trancher dans ce dossier. Il réclame 170 millions d’euros d’indemnisations à La Région. Cette somme est colossale car elle représente un tiers du budget de la collectivité.
Clément Padre, le Directeur des affaires juridiques et des marchés de la Région indique pour sa part que "le dispositif législatif en vigueur en métropole ne permettait pas de débloquer ces financements et que les fonds ont été dédiés à la sécurisation de la route du Littoral dans un second temps".
Mais les points de vue divergent. Comme l’explique la conseillère régionale du groupe Alliance Catherine Gaud, les avocats du consortium Tram’Tiss estiment que "la clause suspensive n’a pas été respectée par la nouvelle direction du Conseil Régional".
Les plaignants justifient leurs accusations par "les promesses électorales de Didier Robert de ne pas poursuivre le projet Tram Train, par l’absence de contacts avec le groupement Tram’Tiss" et s’appuient également sur une lettre de François Fillon.
Dans ce courrier, le Premier ministre de l’époque soulignait l’intérêt de l’Etat pour le projet de réseau urbain ferré à La Réunion.
La procédure judiciaire s’annonce longue.