La moitié des viennoiseries vendues en boulangerie artisanale provient de la production industrielle. Un nouveau logo sera installé dans quelques semaines pour distinguer les productions faites maison.
Dans la vitrine de la boulangerie "Les Olympiades", les croissants paraissent identiques. Et pourtant, ils sont fabriqués de deux manières différentes. Si certains sont concoctés par le chef, soit ils viennent d’un fournisseur industriel.
"Quand on arrive pas à avoir les matières premières, ce dont on a besoin ou quand les croissants partent trop vite, on prend des croissants industriels", explique la vendeuse.
Selon une étude, 1 viennoiserie sur 2 vendues en boulangerie artisanale provient en fait de la production industrielle. A la Réunion, il n’existe cependant pas de statistiques précises, mais les professionnels ont constaté que de nombreux artisans ne les fabriquent pas eux-mêmes.
Mais les clients affirment faire facilement la différence entre les deux types de croissants. Le goût change et ils assurent reconnaître la saveur des viennoiseries véritablement faites maison.
Depuis 1998, les boulangers ont l’obligation de fabriquer eux-mêmes leur pain. En revanche pour le reste de leurs produits, ils sont libres de faire appel à des fournisseurs extérieurs, sans forcément le préciser. Certains boulangers se prononcent pour la création d’une charte de qualité, permettant au public d’être mieux informé sur les marchandises.
Dans quelques semaines, un logo en forme d’un grand "B" de couleur jaune et marron fera son apparition sur la devanture des boulangeries pour distinguer les établissements fabriquant leur pains au chocolat et leurs croissants eux-mêmes.