Bien qu’étant en pleine période d’hiver austral, les Réunionnais doivent rester vigilants face au chikungunya. L’ Agence de santé Océan Indien qui a observé une augmentation du nombre de moustiques sur les différents sites inspectés, d’alerter la population locale sur la présence en nombre de moustiques et la nécessité de continuer à adopter les bons gestes.
Les fortes pluies du mois d’août et le retour de la chaleur ont contribué à l’augmentation du nombre de moustiques sur le territoire réunionnais. Ces observations réalisées par l’Agence de Santé Océan Indien inquiètent les autorités sanitaires, consciente que la population se protège moins durant la période d’hiver austral.
Au mois d’août dernier, deux cas ont été relevés dans les foyers épidémiologiques. Cependant, les gîtes larvaires ne cessent de se multiplier sur l’île, principalement dans les secteurs Nord et Sud. Pour Marie Baville, responsable de la lutte anti-vectorielle à l’Agence de santé Océan Indien, les habitants ne doivent pas baisser la garde.
Et d’ajouter "qu’il faut toujours et encore plus à l’heure actuelle éviter de se faire piquer lorsque l’on part en voyage et à la Réunion". Il s’agit également pour Marie Baville de "poursuivre les efforts pour un meilleur traitement des déchets" et un entretien rigoureux des cours, jardins et autres espaces verts.
Les bons conseils sont donc toujours d’actualité. Pour rappel, il est demandé aux Réunionnais de surveiller la progression des moustiques aux abords de leur lieu de vie. Il est aussi nécessaire de continuer à vider les soucoupes, vase et vérifier toutes les réserves d’eau, susceptibles d’accueillir des gîtes larvaires.
L’ARS met aussi en avant l’aspect citoyen de ces gestes. Les autorités sanitaires cherchent à sensibiliser encore et toujours les habitants à l’importance de l’élimination des déchets selon les règles énoncées, ainsi qu’au respect des jours de collectes de déchets verts notamment.
De son côté, l’ARS poursuit ses missions de porte-à-porte pour inspecter les lieux dits "à risque", où le climat et la végétation peuvent constituer un milieu propice à la prolifération de l’aedes albopictus, vecteur du Chikungunya.
Concernant la population, celle-ci ne semble pas s’inquiéter du retour du moustique, au regard des produits répulsifs présents en masse dans les rayons des pharmacies. Pour l’heure, les sprays, crèmes et autres huiles essentielles ne font pas l’objet d’une grande demande mais la vente de ces produits risque de connaître une forte augmentation en décembre, autrement dit, au moment où les piqûres de moustique se font plus courantes.