Cet après midi, une conférence de presse était organisée au sein de la DRASS (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales) afin de présenter le dispositif à suivre dès la rentrée scolaire, face à un cas suspecté de grippe A (H1N1). La fermeture des établissements scolaires ne sera en aucun cas préconisée si un élève est malade de la grippe A. Face à la pandémie de grippe A, certaines personnes sont plus vulnérables et il est impératif de les traiter en priorité.
A l’issue de la séance de travail consacrée à la grippe sur la Réunion, le directeur de cabinet du Préfet - Jean François Moniotte - a convié la presse cet après midi afin de présenter le dispositif à suivre dès la rentrée scolaire.
En présence du Lieutenant Colonel Gilles Lancry (état major de zone et de protection civile de l’Océan Indien), de la directrice adjointe de l’agence régionale de l’hospitalisation Réunion-Mayotte, Suzanne Cosials, du directeur régional des affaires sanitaires et sociales- Christian Meurin-, d’Eugène Krantz, secrétaire général du Rectorat, et de nombreux autres professionnels de la santé et de l’éducation, le directeur du cabinet de la Préfecture a expliqué "qu’en cas de symptômes grippaux détectés chez un élève, celui-ci sera immédiatement pris en charge par l’infirmerie avant d’être renvoyé chez lui pour une durée de sept jours".
Il n’est pas question de fermer les établissements scolaires si un cas de grippe A est confirmé.
Les mesures à mettre en oeuvre sont claires : l’enfant sera conduit immédiatement à l’infirmerie - avec un masque - puis pris en charge par ses parents ou tuteurs légaux pour une durée minimale de sept jours.
Le docteur Renault de la CIRE (Cellule Inter- Régionale d’Epidémiologie Réunion Mayotte) a expliqué que "la Réunion est en pleine pandémie. Chaque année, on compte dix décès de la grippe B (grippe saisonnière) et il faut s’attende à ce que le nombre de décès augmente".
Face au virus H1N1, certaines personnes sont dites "à risques" telles que les "personnes atteintes d’obésité pathologique, les femmes enceintes, les asthmatiques, les malades du VIH ou toutes personnes immuno-déprimées, les nourrissons de moins de un an, les personnes âgées de plus de 65 ans , les personnes atteintes d’insuffisance cardiaque".
Selon ce docteur de la CIRE : "il faut s’attendre à plus de morts cette année".
Pour plus de précision, "près de 50% des prélèvements sont positifs au virus H1N1. Ce qu’il faut faire maintenant, c’est traiter les personnes les plus vulnérables en priorité".