Un rapport accablant de l’Organisation Non Gouvernementale Greenpeace met à mal l’image de quatorze grandes marques de vêtements. Ces puissantes entreprises utiliseraient en effet un produit particulièrement toxique pour la fabrication de leurs produits.
Les noms circulent depuis ce mardi. Adidas, Nike, Abercombie & Fitch, Calvin Klein, Converse, G-Star Raw, H&M, Lacoste, Li Ning, Puma, Ralph Lauren, Phillips-Van Heusen Corporation, ... Au total, 14 grandes marques spécialisées dans le textile sont accusées de commercialiser des vêtements composant des traces d’éthoxylates de nonylphénol (NPE).
Cette substance rejetée dans l’environnement est très toxique. C’est d’ailleurs pour cette raison que le produit chimique a été interdit en Europe en 2005. Dans son dernier rapport publié ce mardi 23 août, Greenpeace qui lutte pour le respect de l’environnement dénonce les méthodes de fabrication adoptées par ces entreprises de renommée mondiale.
Après avoir enquêté durant un an, l’ONG a dévoilé les résultats de son travail : l’éthoxylate de nonylphénol contenu dans les vêtements incriminés perturbe les hormones et peut occasionner des problèmes de fertilité et de croissance.
Selon Greenpeace, sur 78 échantillons analysés, 52 - autrement dit plus d’un tiers - présentent des traces de NPE. Pour l’ONG Greenpeace, il s’agit donc de mettre au jour ces pratiques de grandes marques de vêtements qui évoquent souvent l’argument environnemental pour justifier des prix élevés.
En réponse à ce rapport, les marques Nike et Puma ont certifié qu’elles élimineraient toute substance chimique toxique d’ici à 2020. Egalement épinglé par l’enquête " Dirty Laundry II - Linge sale 2", la marque Adidas ne s’est en revanche pas engagée à modifier ses techniques de production.