En 2012, les autorités sanitaires ont recensé 75 cas de leptospirose dont 74 confirmés mais aucun décès n’est à déplorer.
Selon le point épidémiologique présenté par la Cire Océan Indien, la saisonnalité a été marquée par de nombreux cas de leptospirose. Le bilan de l’année 2012 souligne que de nombreuses formes sévères de leptospirose ont été recensés sur le département, nécessitant une hospitalisation en réanimation.
L’Agence Régionale de Santé (ARS-OI) précise que "9 patients sur 10 n’utilisent pas de protection suffisante lors des activités à risque : jardinage, élevage...".
Surveillance de la leptospirose à la Réunion : bilan 2012
Chaque année, durant l’été austral, une recrudescence des infections par leptospirose est constatée à la Réunion. Les premiers mois de l’année présentent des conditions de température et de pluviométrie propices à la survie des leptospoirose dans l’environnement.
"Dans les suites de catastrophes naturelles, tel le cyclone Dumile, le risque est aussi particulièrement accru" alerte les autorités sanitaires.
En 2002 et 2003, l’Observatoire de Régional de la Santé (ORS) de la Réunion avait réalisé des enquêtes en milieu hospitalier afin d’étudier les déterminants de cette pathologie. Puis en 2004, une surveillance pérenne a été mise en place par la Cire OI, basée sur le signalement des cas par les médecins et les laboratoires d’analyse et de biologie médicale de l’île de la Réunion, aussi bien du secteur ambulatoire qu’hospitalier.
Description des cas et évolution de l’incidence en 2012
Au cours de l’année 2012, 75 cas de leptospirose ont été recensés dont 74 confirmés et 1 possible. Parmi ces patients, 73 ont nécessité une hospitalisation et près de la moitié sont passés en service de réanimation.
Malgré des formes très sévères ayant entrainé des hospitalisations longues et pour trois patients des séquelles rénales, aucun décès n’a été enregistré sans doute du fait de la précocité du diagnostic par PCR et de la qualité de la prise en charge hospitalière. Le taux d’incidence global pour 2012 était de 9,1 cas hospitalisés pour 100 000 habitants contre 4,7 en 2011 et 10,0 en 2010 . La situation est très hétérogène dans l’île (sans doute selon le niveau de pluviométrie et le type d’activité humaine) : l’incidence varie énormément selon les communes pouvant aller d’aucun à plus de 80 cas pour 100 000 habitants.
Mesures de prévention et de protection individuelle contre la leptospirose :
− Dans la mesure du possible, se protéger par le port de bottes et de gants lors d’une activité à risque (agriculture, élevage, jardinage, pêche en eau douce, chasse…) ;
− Eviter de se baigner en eau douce lorsqu’on est porteur de plaies (ou protéger
les plaies en utilisant des pansements imperméables) et limiter les contacts des
muqueuses avec l’eau ;
− Eviter de marcher pieds nus ou en chaussures ouvertes sur des sols boueux ;
− Consulter sans délai un médecin en cas d’apparition des symptômes en lui signalant l’activité à risque pratiquée. Ces mesures sont à renforcer durant la saison des pluies.